Sujet :

La polygamie

Verdinou
   Posté le 19-11-2005 à 13:25:01   

Sans parler de la loi, ou de la culture, ou de vos croyances, mais juste sur ce que vous ressentez instinctivement:

Que penseriez-vous, mesdemoiselles mesdames, de vivre avec plusieurs hommes?

Que penseriez-vous messieurs, de vivre avec plusieurs femmes?

Pour les gay, la question vaut aussi, quoique les réponses m'indiffèrent totalement.
Vicky
   Posté le 19-11-2005 à 17:36:25   

vivre avec plusieurs hommes ... heu non pas pour moi , j'ai du respect pour moi et vivre avec plusieurs hommes seraient comme si je serais un morceau de viande, dicté quand sera mon tour avec eux (sex)naaaa pas un animal ni un objet moi ...
Tao
   Posté le 26-11-2005 à 17:35:18   

La polygamie ne me choque pas en tant que telle. C'est plutôt mon éducation et elle seule qui est heurtée.

Je suis contre, irrationnellement.
Verdinou
   Posté le 04-12-2005 à 18:34:49   

Donc, nous pourrions pratiquer la polygamie sans problème physique, d'après vous...

Et la bisexualité?
Je connais par exemple un mec sur un autre forum qui aime autant les femmes que les hommes.
Peut-on imaginer de partager son partenaire avec une personne du même sexe que lui?
l_Ange
   Posté le 04-12-2005 à 20:05:06   


Dana
   Posté le 06-12-2005 à 20:47:33   

J'ai vu une émission tv un jour où on nous présentais un trio amoureux.

Un homme, sa femme et la maîtresse de cette femme.

L'homme ne se sentait pas trompée puisque l'amant de sa femme n'etait pas un homme. Son épouse n'avait pas l'impression de le tromper puisque se maîtresse était une femme. Elle aurait accepté que son maris l'a trompât mais seulement avec un homme. Par contre elle ne supportait pas que sa maîtresse à elle ait la moindre aventure avec qui que ce soit : homme ou femme.

Ils avaient tous l'air de trouver ça normal.
Tao
   Posté le 06-12-2005 à 20:56:56   

Là est le désordre possible.
Sans parler d'un quelconque ordre moral, nous en venons peu à peu à vivre selon nos instincts, et plus que par eux.
Lorsque l'adepte du Tao regrette la cérébralisation, il ne prône pas plus le retour à la vie primaire.
La mesure... l'équilibre.
Dana
   Posté le 07-12-2005 à 00:37:34   

Oui, la mesure et l'équilibre en toutes choses.

Bonsoir.
Verdinou
   Posté le 11-12-2005 à 18:40:34   

Ya des pervers quand même...
Dana
   Posté le 30-12-2005 à 11:33:04   

Je pense que la perversité est un des défaut de l'âme les plus difficile à guérir. Car il échappe à la raison. Il vient de très loin (dieu seul sait d'où ?).

Et j'englobe dans la perversité des attributs comme la jalousie, l'envie, la manipulation des autres.

En sexualité la perversité est encore moins contrôlable...
Tao
   Posté le 30-12-2005 à 16:55:07   

Certains considèrent que la sexualité morale est une utopie. Si l'on obéissait à ses instincts, et non à la moralité judéo-chrétienne, on aurait une autre appréciation des choses, disent-ils...
Dana
   Posté le 30-12-2005 à 18:10:36   

N'est-ce pas Baudelaire qui disait :

...
"Maudit soit à jamais le rêveur inutile
Qui voulut le premier, dans sa stupidité,
S'éprenant d'un problème insoluble et stérile,
Aux choses de l'amour mêler l'honnêteté !"

Cela dit je pense que la moralité judéo-chrétienne, en la matière, brille plutôt par ses interdits et ses négations (d'où des siècles de frustrations).

A part les nécessités de la procrétion, cette tradition judéo-chrétienne ne s'est guère mouillée dans le domaine. On voit aujourd'hui à quel point ses ayants-droit sont dépassés (le Pape et ses positions intransigeantes, les institutions et leurs revirements...).

Mais j'avoue que c'est un domaine suffisamment complexe pour en avoir une idéé réelle et apaisée...
Tao
   Posté le 30-12-2005 à 21:48:02   

Je pense très sincèrement que l'amour est une chose naturelle. L'acte aussi. A partir de là, si les deux êtres sont consentants, comment justifier d'un interdit?
Vicky
   Posté le 31-12-2005 à 03:23:20   

même si les 2 sont consentants,,,, si les 2 sont déjà mariés avec une autre personne heuuu c'est interdit me semble ....ou ben la fidélité  prends le bords ...
Dana
   Posté le 31-12-2005 à 11:16:57   

Oui les interdits viennent des traditions et des cultures. A titre personnel on doit pouvoir aujoud'hui se dégager de tout ça.

Vicky, pour la fidélité quand il y a de l'amour, il ne doit pas y avoir de problème. A moins d'un cas particulier assez tordu. Les fameux couples modernes. J'ai entendu dire que Sartre et Simone de Beaucoir s'accordaient mutuellement des libertés assez larges. Ils n'étaient pas jaloux.
Mais c'est particulier...
Tao
   Posté le 31-12-2005 à 13:41:01   

On peut donc considérer que la fidélité est une notion purement moraliste?
Dana
   Posté le 01-01-2006 à 10:34:08   

C'est colle.

Qu'est-ce qu'une notion morale ?

D'après le dictionnaire 2 définitions :
1-ensemble des règles et actions et valeurs qui fonctionnent comme normes dans une société.

=> dans ce cas là la fidélité serait une notion moraliste.

2- philos. Théorie des fins et actions de l'homme.

=> Dans ce cas ci je pense que la fidélité est un résultat de l'amour entre 2 êtres pour vérifier l'amour qu'ils se portent. Ce n'est pas une fin mais une conséquence.

La société a peut-être hérigé en règle une fonction naturelle ?
Dana
   Posté le 01-01-2006 à 11:21:52   

Le sujet me semblant intéressant j'ai consulté le web : doctissimo.fr

qui dit ceci :

"Des bases biologiques de la fidélité chez l’homme…

Selon Gérard Leleu1 il existe, chez l’homme, des bases biologiques de la fidélité, entre autres liées à “l’instinct d’attachement” dans l’enfance. Celles-ci seraient à rapprocher du besoin d’être relié l’un à l’autre, et à “la pulsion d’agrippement”. Quant à l’adulte, il montre un besoin irrésistible de contacts, au niveau de la peau, au niveau affectif, au niveau sexuel. Au niveau psychique et spirituel, Gérard Leleu précise que le “besoin de sécurité et d’accomplissement [aboutit au] rêve d’un grand amour, l’amour qui peut conduire à la spiritualité et la spiritualité qui inspire la fidélité”."
Tao
   Posté le 01-01-2006 à 11:45:01   

Je ne sais pas si l'on peut dire que la fidélité et l'attachement soient deux choses similaires.
L'attachement est purement instinctif, irrépressible, incoercible, alors que la fidélité peut être dogmatique.
De plus, la notion de fidélité est très "élastique". Un homme peut être fidèle à plusieurs femmes à la fois par exemple? Et / ou attaché à plusieurs femmes.

Le rêve du grand amour, même s'il est merveilleux, n'en est pas moins du domaine de l'appris, selon la culture.
Dana
   Posté le 01-01-2006 à 17:58:51   

Tao a écrit :

Le rêve du grand amour, même s'il est merveilleux, n'en est pas moins du domaine de l'appris, selon la culture.


Quelle différence fais-tu entre "l'amour" dont tu disais plus haut qu'il était naturel et "le grand amour" ?

Merci d'avance.
Tao
   Posté le 01-01-2006 à 19:09:51   

L'amour est tout simplement aimer quelqu'un. Le grand amour à une connotation un peu grandiloquente, l'amour absolu. Or l'absolu est une notion qui ne m'a jamais été démontrée. De plus, je ne parlais pas du grand amour, mais du rêve du grand amour.
Le rêve est un espoir qui nous a été inculqué. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne peut exister, même temporairement.
Dana
   Posté le 01-01-2006 à 20:10:37   

Oui je suis un peu d'accord. Le rève du grand amour nous est inculqué par la culture : la littérature, les opéras et même les contes pour enfants...