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etxeko
en attendant on voudrait bien que ça s'arrête la guerre en en Libye car on a besoin de notre argent!
Tao
Quelle belle image que celle de la barque de la vie!

L'accostage se fait avec autant de précautions, mais pas de la même façon.
Accepter la guerre comme la paix est une compréhension absolue de notre monde dans son tout.
J'ai fait ce message pour expliquer ma vision de la guerre, car cela m'est demandé de nombreuses fois.
Une chose me parait indispensable pour l'individu à conserver, quelles que soient les circonstances: sa dignité.

Je l'ai perdu parfois, souvent. C'est vraiment un souci.
Wawa
Oh… que voilà donc un autre beau tableau de mon
ami Tao qui a troqué ses pinceaux pour sa plume!
Pour moi guerre et paix sont deux pôles.
De même, la guerre, le malheur, la laideur sont des
impulsions évolutives spontanées de l’univers,
de même la paix, le bonheur et la beauté le sont.
C’est cette tension qui règne entre les deux pôles,
qui donne tout son sens à la vie.
La lumière vue de dos expose la noirceur.
La naissance vue de dos expose la mort.
La guerre vue de dos expose la paix, et ainsi de suite.
Le bonheur d’aujourd’hui comprend la peine de demain.
Cela vient en un seul tenant, c’est un tout indissociable.
Poétiquement, Wawa te dirait que le grand fleuve de la vie
s’écoule entre la berge de la guerre et la berge de la paix.
Tantôt, la barque touche la berge gauche, tantôt elle touche
la berge droite. Nous ne devons pas nous faire de port d’attache,
ni de l’un ou de l’autre. Nous devons continuer notre voyage,
souscrivant ainsi aux impulsions évolutives spontanées de l’univers.
Tu le sais…Wawa est un grand rêveur!
Tao
Pourquoi apprendre à faire la guerre ? ne vaudrait-il pas mieux apprendre à faire la paix ?
Et bien non.
L’homme est au début de son histoire. Il est encore, et ce pour plusieurs millénaires s’il ne fait pas trop le con, un petit enfant brouillon et colérique.
Malgré tout, il existe un petit nombre d’éclairés. Il s’agit de personnes comme vous et moi en capacité de voir la réalité telle qu’elle est spontanément, et non soit comme on voudrait qu’elle soit, soit comme on la fabrique.
Les éclairés doivent mener et remporter la guerre de l’évolution, il en va de la survie même de l’espèce.
Mais les éclairés ne sont pas dotés de tous les pouvoirs. Ils ne sont pas invincibles, loin de là.
Leur façon différente de voir en fait d’ailleurs des cibles privilégiées.
L’éclairé ne doit jamais oublié qu’il est seul. Bien sûr, il en existe d’autres de par le monde. Mais ils sont si peu nombreux qu’ils sont également isolés.
Leur clairvoyance les handicapent car ils rechignent à former des associations, des clubs et autres groupes d’influence qui finissent immanquablement par ronronner au coin du feu.
L’éclairé doit faire les acquisitions suivantes :
Vous devriez l’avoir compris tout seuls, mais on ne sait jamais…
Ce qui suit est universel. L’art de la guerre est surtout l’art de la victoire. La victoire est TOUJOURS contre soi-même pour soi-même . Les "adversaires" ne sont que des représentations de vos propres croyances, de ce qui vous empêche d'avancer, de progresser.
La connaissance de l’espace ou va se dérouler le combat, de la météo, de l’environnement, de ses moyens, en homme et en matériel.

Mais surtout, il doit connaitre son adversaire.

Les indispensables :
1- Sa culture. Non seulement ce qu’elle est, mais également ce qu’elle représente, comment il se la représente.
2- son état moral: situation économique, personnel (pour le chef de guerre adverse).
3- les santés (financières, médicales…) des chefs de guerres adverses, et des principaux membres du staff.

On voit déjà là que deux éléments sont indispensables:
a) un service de renseignement au top
b) un intérêt, un "amour" pour son adversaire.

Tout cela ne doit pas nous faire oublier le début, la toute première chose : Pourquoi?
Pourquoi faites-vous la guerre? Que voulez-vous obtenir? Vous DEVEZ répondre à cette question avant toute chose.
Et vous ne devez pas changer d'objectif jusqu'à la fin du conflit. La victoire est à ce prix.
Les dangers qui vous guettent, et auxquels succombent quasiment tous les chefs de guerre sont les suivants:
- Oubli de l'objectif
- Changement de l'objectif.
Lorsque la victoire se dessine, il est humain d'envisager d'autres profits, d'ajouter des trophées sur l'étagère.

Mais il est un temps pour tout, et il ne faut pas oublier de planifier les dommages et les gains collatéraux.
Une fois tout cela bien connu, vous devez vous tourner sur vous-mêmes, et répondre aux mêmes questions: comment allez-vous, quels sont mes qualités, mes défauts? Quels sont mes alliés? Quel chef de guerre suis-je (en réalité). Comment suis-je perçu par mes hommes, mes alliés, mes adversaires?
Quels sont mes points forts, mes points faibles?
Comment ferais-je pour gagner face à moi-même?
Tout cela vous amène à la dernière phase avant le combat:

La stratégie.
Celle-ci doit être la vôtre, c'est-à-dire que vous devez avoir construit l'ossature et avoir implanté la chair autour.
La ou les réunions de votre staff ne serviront qu'à mettre le gras, la peau, et la couleur des yeux.
Vous devez rester maître de votre stratégie, et seul en connaitre les détails; cela pour deux raisons: la première vous êtes peut-être infiltré par l'ennemi, la seconde est le risque important d'échec du à des changements de caps trop nombreux.

Le combat.
Il peut bien être nécessaire de mener plusieurs batailles.
Mais il faut bien vous dire que rien n'est jamais acquis, et qu'une victoire aujourd'hui n'est pas une victoire éternelle.
Le combat ne doit pas faire de victimes, ou le moins possible. Nous parlons ici de morts. Le nombre de blessés n'est pas important, pas plus que la gravité des blessures.
L'attaque ne doit pas être une riposte. Vous seriez en état d'infériorité, et les "juges" ne tiendront pas compte de la légitime défense, sauf si vous êtes les USA.
L'attaque doit être la plus violente possible, la plus définitive également.
Mais ne vous leurrer pas. Vous n'anéantirez pas votre adversaire. Il y aura toujours des rescapés.
Vous devez donc penser à l'après conflit.
Pour cela, prenez soin d'aménager une porte de sortie à votre ennemi. Cette porte doit toujours être maintenu ouverte.
Vous devez garder l'esprit ouvert et chevaleresque. La victoire doit être suivie de l'amour, ou au moins du respect.
N'oubliez pas également, dès la victoire consolidée, de disparaitre.
Nous avons un exemple illustre: le général De Gaulle.
Il a remporté la victoire, il a consolidé cette victoire. Mais ensuite, il est resté trop présent.

Le chef de guerre est conscient de lui-même. Il respecte chacun, ami ou ennemi; mais il n'est pas angélique… sa confiance trahie ne sera pas renouvelée.
Il a confiance en son jugement, et ne "rêve" pas au changement de la nature des êtres.
Le chef de guerre ne craint pas la défaite. Il ne craint pas non plus la victoire.
Au fond, ce n'est pas important.
 
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