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Tao
Je viens de me rendre compte que ce que j'ai écris pouvait être cassant, voire même vexant.
Si tel est le cas, j'en suis désolé. Néanmoins, la vitesse d'évolution du siècle dernier à fait perdre des repères à certains, n'a pas permis à d'autres d'en avoir, et a fabriquer des naufragés sans boués sur une mer d'huile.
Tout est critiquable. Et l'on ne peut attendre des autres que ce qu'on leur offre.
J'ai connu un prof qui ne notait que sur l'écriture. A croire qu'il n'en avait rien à foutre du fond, ni de l'orthographe, syntaxe et autres règles grammaticales...
Seule la calligraphie semblait trouver grâce à ses yeux.

Je le dis tout net: ce prof était un imbécile, un étourneau.

Si je lis Victor Hugo en m'attachant à la technique, je vais le trouver génial.
Si je lis Victor Hugo en m'attachant au fond, je vais le trouver quasi anarchique.
Si je lis Victor Hugo en m'attachant à la forme, je vais le trouver triste.
Si je lis Victor Hugo en m'attachant au message contenu je vais le qualifier de plumitif.

Lorsque je lis un poème, je ne juge jamais ce qu'il y est écrit, et cela même quand je le trouve niais, voire déplaisant. Je m'attache à l'intention que je ressens, celle que le poète a (de mon point de vue) de vouloir partager un moment d'intimité, le bout de son jardin avec moi.

Les donneurs de leçons me fatiguent après m'avoir fait rire, et lorsque je lis des critiques d'art semblables à celles du prof dont je parlais, je me trouve attristé de voir que l'art est encore et toujours au service du snobisme et du bien-pensant.
Tao
Lorsque tu rencontres un sourd, articule.
Lorsqu'il ne te comprends pas, tu as deux solutions:

Laisser tomber, ou crier de plus en plus fort.
Je suis un quadra dynamique!
Tao
Vous les hommes d'aujourd'hui, sortant de l'école ou du chômage à 32 ans, quittant pour la première fois le nid parental pour vous lancer dans la vraie vie regardez avec l'œil plissé du mépris ce que vous découvrez pour la première fois et ne connaissez pas.
Vous avez en face de vous l'image de ce qui fut construit par celles et ceux qui travaillaient à 13 ans dans les filatures, les mines, les champs les usines, qui vivaient à 5, 6 dans 60 mètres carrés, sans machine à laver, sans télé, sans ordinateur, sans voiture – tout juste un vélo, parfois une mobylette – électricité épisodique, eau courante sur les murs, chiottes sur le palier ou cabane au fond du jardin, et vous plissez les yeux!
Vous, trentenaires blafards, encore puceaux, faites la moue en voyant ce que les hommes d'hier ont construit, ont fabriqué, ont conçu en vous permettant d'user votre ennui sans mourir de faim, vous, oui! Vous! Vous plissez les yeux???

Non mais! Je rêve!!!


Tao
quarkenciel a écrit :

Mais toutes les personnes d'un certain âge ont le même discours ! :o))
Cela fait des centaines de milliers d'années que l'on dit "qu'il n'y a plus de jeunesse" !!!! ;o))


Je n'ai pas dit cela.
Il me semble que la lecture en diagonale provoque des déperditions.
Mais cela n'a aucune importance.
L'expérience est une lampe que l'on a accroché dans le dos, et qui n'éclaire que le chemin parcouru.

J'ai remarqué par contre, que les trentenaires, cette année, sont particulièrement chanceux, car ils détiennent la vérité absolue et le droit de jugement intégral.
Ils oublient juste un détail...
Vicky
ah qu'il est bon de te lire Tao ca me rapelle des souvenirs , le temps passe trop vite et nous travaillons beaucoup , avec les autos si modernes pu moyen de travailler dedans pffffff notre monde je le trouve pas si beau que ca car il est de plus en plus inquietant , on ne se sent pas libre j'imagine vivre ds des villes ouff je vais rester ds ma campagne c'est plus beau coté nature... moins envahissant ... moims de magasin mais ca c'est pas grave je sors ds ce temps la c'est une sortie et j'en profite faut se gater pas besoin d'attendre que je sois vieile pour ca oh non juste au cas que je ne verrai pas ce jour là ...Profitez de la vie le temps que vous en êtes capable arretez de dire lorsque je serai en retraite je ferai si , ca ci ca ... non je suis peut etre pas ds le bon sujet mais ca ma amener ds celui-ci :-)
Tao
Les discussions, c'était politique. Les jeunes effectuant des études techniques ou scientifiques étaient de gauche, les littéraires, droit, médecine, de droite.
Les très vieux étaient de droite, les quadragénaires étaient de gauche, sauf les comptables.
Tout était simple en ce temps là…
Les technologies explosaient, les progrès nous faisaient tourner la tête, nous embarquaient dans des rêves de conquêtes interstellaires.
Le cinéma nous faisait rêver, inventant ce qui serait notre avenir, celui qu'on devait bâtir, celui qui nous semblait accessible.
Nous avions soif d'apprendre pour avancer, pour aller plus loin. De 12 à 80 ans, nous avions tous des ambitions, nous avions tous des idéaux, en ce temps là.
Nous avons construit une société, des villes. On nous le reproche aujourd'hui. Nous avons réinventé la révolution, nous avons REFAIT LE MONDE, on le trouve laid aujourd'hui.
Puis nous allons partir, nous le laisserons à d'autres qui n'en feront pas un de mieux, mais qui vont le fragiliser.
Nous construisions mal, nous faisions des dégâts, mais nous construisions solide en ce temps là.
Ne soyez pas si impatient! Nos maîtres sont partis, et nous, derniers détenteurs de la passion n'allons plus vous ennuyer très longtemps.

De toute façon, cette société est très aseptisée.
Tao
A la fin du repas, les paquets de cigarettes jaillissaient des poches, et d'âcres nuages de fumée bleutée envahissaient la pièce. Les femmes ne fumaient pas, ou très peu… elles ouvraient une fenêtre s'il ne faisait pas trop froid, et c'est tout.
On n'avait pas peur du cancer en ce temps là.
Les plaques d'amiante entouraient la cuisinière à gaz relié à une bouteille de butane par un tuyau de caoutchouc centenaire.
On n'avait pas peur de l'amiante, ni des fuites de gaz, en ce temps là.
Et puis les premiers invités commençaient à repartir, après l'après midi consacré à la discussion, au gâteau et au mousseux.
On aimait bien discuter. Il n'y avait que peu de télé, et on refaisait le monde, en ce temps là.
Il n'était pas rare qu'une bagnole ait du mal à redémarrer. Alors on soulevait le capot, et on plongeait les mains dans le cambouis. On se roulait par terre sous la voiture tentant d'opérer un miracle.
10 fois sur 10, le miracle se produisait. Au bout de plusieurs heures, le moteur repartait, cahin-caha.
On avait pas les moyens d'appeler le garagiste, mais on avait du temps, en ce temps là…
Tao
Je pense au contraire que c'est magnifique de vieillir!

La suite va venir, il me faut avoir du temps et être un peu mélanco pour continuer ce sujet.
Vicky
oui Tao c'est bien vrai hen , beaucoup de choses ont changé ....
Tao
La famille se réunissait le samedi soir, ou le dimanche midi, devant un apéro qui durait des heures. Tous prenaient du pastis, foin de whisky, et autres tord-boyaux exotiques!
Les doses étaient chargées… en ce temps là, on ne s'occupait pas de l'éventuel ballon dans lequel on devait souffler en rentrant, cela n'existait pas…
Les entrées arrivaient, toutes plus chargées en cholestérol les unes que les autres… en ce temps là, on ne s'occupait trop de cela.
Le petit vin blanc sortait de sous la tonnelle, et les verres ne désemplissaient pas, pendant que les narines commençaient à s'extasier, et les estomacs à gronder.
Puis la mère sortait le fameux gigot d'agneau, les flageolets, les patates; le père découpait la viande et tous assistaient religieusement à l'ablation de la souris.
Morceau convoité s'il en fut, il était réservé à la maman!
Le gigot d'agneau ne doit pas être trop cuit! Voilà ce que tous disaient! Mais tous prenaient les morceaux les plus cuits…
On était un peu snob, en ce temps là…
Le rouge de la région d'adoption était sorti: un vin du Languedoc qu'il fallait boire frais, et entre 3 et 5 ans. Avant travail, après vin à civet.
Mais cela n'avait pas d'importance, tous étaient suffisamment partit pour ne plus sentir ce qu'ils buvaient.
On était snob en ce temps là, mais on n'était pas bien riches, et on aimait s'amuser…
Les jeunes gens s'éclipsaient discrètement, et il n'était pas rare de les trouver dans le garage du village, couchés sur les banquettes défoncées des voitures paysannes.
Le SIDA n'existait pas, en ce temps là…
 
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