Sujet : L'imaginaire de WaWa | | Posté le 04-05-2006 à 22:36:41
| Je suis assis au piano, modulant quelques notes. Mes doigts s’immobilisent… je me sens interpellé. La baie vitrée sur ma gauche me courtise. Je devine qu’elle me fait de l’œil, afin que je lui jette un coup d’œil ! Et voilà que je succombe à ses avances. De tout son bâti, elle sourit sur le jardin, car en ce moment, la luminosité du soleil a le vif éclat d’un regard. Une ambiance sereine y vagabonde. De tic en tac, les secondes se rident en minutes, et les minutes vieillissent sagement en heures. Un calme singulier paralyse le présent dans son continu, alors qu’un bonheur à la mesure de l’instant qui se prolonge, s’établit lentement. Il semble que la magnificence cherche à m’entourer. Puis, je réalise, que ce n’est pas la somptuosité qui vient vers moi, mais plutôt moi qui me dirige vers elle. Curieusement, plus je m’approche d’elle, plus elle recule ses limites. Comme si elle voulait me faire comprendre ce qu’est l’infinitude. L’immensément grand, qui semble l’opposée de l’immensément petit, n’est en vérité, que son prolongement. L’avant, l’après, et l’actuelle sont la même essence. L’infini, peut-il s’éloigner de lui-même ? Me voilà plongé dans le songe; ce monde où malgré nous, nous passons plus du tiers de notre existence. Là où l'univers nous ouvre les portes de toutes les possibilités. Où, nous ne sommes plus étonnés de voir le proche bordé le lointain, le réel s’unir à l’irréel, la matière devenir incorporelle. J’écoute pour mieux voir et je regarde pour mieux entendre. Une vibration se présente à moi, sa forme sinusoïdale et sa couleur bleue translucide me charment. Je me laisse glisser sur son arabesque, lorsque soudain, sa physionomie me semble familière. Je me rappelle qu’elle a souvent sollicité mon oreille. D’un sourire moqueur, elle me pousse vers l’indéfinissable et je bascule aussitôt dans la corporalité. Celle-ci m’indique alors, que Pacha le chat patiente impatiemment et miaule à tue-tête pour que je décroche de mon rêve et que je lui donne enfin son petit lait du matin. L’univers se plaît à s’inventer au travers nos pensées et nos rêves! Wawa l'imagicien rêveur.
Edité le 12-10-2007 à 22:46:19 par Wawa |
| | Posté le 04-05-2006 à 23:32:18
| Merci de nous faire rêver |
| | Posté le 05-05-2006 à 06:04:16
| Très belle musique. Bravo wawa! |
| | Posté le 05-05-2006 à 06:39:13
| Merci beaucoup Wawa :-) que ferions-nous sans ces rêves.....:-) |
| | Posté le 05-05-2006 à 14:29:26
| Ce que vous êtes gentils les amis! Faire semblant jusqu’à… croire, et croire… jusqu’à faire semblant. Le matin est calme, le soleil frappe aux fenêtres. J’entre dehors pour m’oxygéner les poumons, et voilà que le printemps m’esquisse un sourire et me prend la main pour aller faire une promenade dans le parc près de chez moi. Après quelques minutes de marche, je fais connaissance avec un magnifique arbre tout en fleurs. Comme il y avait, juste devant celui-ci, un banc qui me regardait les bras grands ouverts, je m’y suis assis, pour mieux admirer la grâce de cet arbre. Soudain, du coin de l’œil, j’ai cru le voir bouger. Je l’ai aussitôt regardé, mais il a fait semblant, que c’était le vent. J’ai regardé le vent, or, il ne bougeait pas d’un doigt, et il a feint que c’était le battement des ailes d’un ange! Mais, que faisait-il là celui-là? J’ai fermé les yeux un instant pour mieux me concentrer sur le tableau. J’ai soudainement senti quelque chose se déposer dans ma main. En ouvrant les yeux, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’une feuille d’arbre sur laquelle on pouvait distinguer toutes les fibrilles de vie. J’ai à nouveau regardé l’arbre, mais il a encore fait semblant, que c’était l’oiseau qui était perché sur une de ses branches. Puis, un parfum délicat est venu me titiller. J’ai aussitôt regardé l’arbre, mais cette fois, il a feint que c’était le joli bouquet de roses qui était à ses pieds, ou à son pied devrais-je dire. Finalement, je l’ai entendu dire:’’merci pour votre visite!’’ Une fois de plus, j’ai porté mon regard sur cet arbre et il a encore fait semblant que c’était le renard au pelage argenté qui passait par là. Alors…alors, j’ai regardé résolument cet arbre dans le blanc des branches, et j’ai fait semblant de croire à ses faux-semblants…car si je lui avais laissé voir que je ne le croyais pas, il aurait encore fait semblant de me croire. Juste avant de quitter, je l’ai entendu raconter à l’autre arbre toute cette histoire. Et l’autre arbre… a fait semblant de le croire! Et vous, vous n’êtes pas obligé de croire à mon histoire! Wawa l'imagicien rêveur.
Message édité le 05-05-2006 à 14:30:27 par Wawa |
| | Posté le 05-05-2006 à 18:34:51
| je vais faire semblant de ne pas y croire |
| | Posté le 05-05-2006 à 18:44:46
| Toujours très plaisant wawa. Deuxième page du panthéon de Wawa ouverte! |
| | Posté le 12-05-2006 à 22:55:38
| Merci, 1_Ange, Tao et Quark. Petit moment de détente... Certains ne font pas ce qu’ils disent, d’autres ne disent pas ce qu’ils font. Certains ne pensent pas ce qu’ils disent, d’autres, ne disent pas ce qu’ils pensent. Certains n’ont jamais le temps de rein faire, d’autres, s’ont toujours à rien à faire. Certains parlent peu et font beaucoup, d’autres, parlent beaucoup et font peu. Certains cherchent toujours le bonheur, d’autres le bonheur les trouve toujours. Certains sont des gens pauvres, d’autres, sont de pauvres gens. Certains regardent passé le temps, d’autres, le temps les regarde passer Certains rient pour rien et pour tout, d’autres ne rient pour rien du tout. Certains parlent tout le temps, d’autres n’écoutent jamais. Certains écoutent et pensent, d’autres pensent qu’ils écoutent. Certains vivent de rêves, d’autres rêvent de vivre. Wawa l"imagicien rêveur
Message édité le 12-05-2006 à 22:57:42 par Wawa |
| | Posté le 13-05-2006 à 06:51:30
| Merci Wawa :-) |
| | Posté le 13-05-2006 à 16:47:49
| L'incomparable Wawa ou Wawa incomparable... |
| | Posté le 16-05-2006 à 17:05:02
| Quark, du Prévers à la Wawaienne devient du pervers ! Vicky merci pour le rayon de soleil. 1_Ange, spectateur à ses heures qui sème le bonheur. Et pouquoi pas la la Devos! Ce matin je suis allé faire quelques pas dehors. Alors que je n’avais pas fait cent pas, un monsieur me demande où j’allais de ce pas si alerte? - C’est à moi que vous vous adressez? Ah, vous m’excuserez si j’ai l’air un peu pressé, mais il faut que je me rende nulle part. -Voyons, il est impossible de se rendre nulle part! -Mais certainement que c’est possible puisque je m’y rends de ce pas. -Alors, c’est où, dites moi? -Là. -Où ça là. -Ici, là et là. -Mais ici, ce n’est pas là, et là ce n’est pas nulle part! -Bien sur que si, ce qui est ici est partout et ce qui n’est pas ici est nulle part, c’est le simple Vedanta. -Alors là, vous me perdez! -Mais vous n’êtes pas perdu puisque vous êtes ici! -Je ne veux pas dire perdu dans ce sens ! -A bon! Il y a un sens pour se perdre maintenant? -Non! c’est votre histoire qui n’a pas de sens. -Pourtant, ce que je vous dis est plein de sens. -Bon! Je crois que nous n’allons nulle part de cette façon. - Mais voilà, c’est là que je vous disais que je me rendais, et… et vous m’avez accompagné! Wawa l’imagicien rêveur. |
| | Posté le 16-05-2006 à 18:05:47
| Ouais! Ou allons-nous de ce pas.... |
| | Posté le 16-05-2006 à 19:34:51
| Je vous suis , ca l'air intéressant lolll |
| | Posté le 16-05-2006 à 20:41:47
| Suivre le fil, suivre le fil, suivre un régime ou un cours, suivre des yeux, celui qui ne va nulle part mais qui y va. Il y va, c'est un bon gars! On dit de lui qu'il y va, le gars bon! D'ailleurs son prof l'encourageait en ces termes: -- Va! Gars bon! Sur le fil du rasoir, il suis sa route. Suivi de ceux qui le précèdent, suivant à son tour, il suit le cours de l'eau. |
| | Posté le 16-05-2006 à 22:13:50
| Il y en a qui suivent des cours de récréations! |
| | Posté le 17-05-2006 à 17:05:38
| On raconte que les bons comptes font les bons amis. Mais en fin de compte, bien souvent, ce sont les bons contes qui font les bons amis! Ce matin, Pacha, le chat de Carême était paresseusement enroulé dans un carré de soleil près de la maison. Tout à fait immobile, le nez bien camouflé dans sa longue queue, les yeux fermés. Seules les oscillations de son ventre, dues à ses ronrons étaient perceptibles. Sans doute était-il à fomenter quelques espiègleries qu’il allait nous servir en après-midi. Soudain, le chant d’un cardinal, au plumage écarlate comme la feuille de l’érable en automne, a brisé le silence matinal. Pacha a alors ouvert les yeux. J’ai vu le soleil y entrer. Le chat a refermé les yeux. Le soleil y est resté. Alors… Alors, si vous rencontrez Pacha le soir, et que vous le regardez dans les yeux, vous verrez deux petites billes de feu qui vous fixent. Il en a noblement hérité du soleil de la matinée. |
| | Posté le 18-05-2006 à 06:39:25
| Merci beaucoup Wawa :-) très bien raconté :-) |
| | Posté le 23-01-2007 à 21:16:03
| Vol au vent... Je suis dans la bibliothèque, la fenêtre sur ma gauche, baguenaude l’œil sur le vent qui porte dans ses longues ailes, quelques feuilles qu’il a glanées aux arbres du parc. Sans doute est-ce le seul moyen qu’a imaginé le vent pour que nous lui prêtions attention. enfin! Mais voilà que cela me remémore une matinée de l’été dernier, où je m’étais assis dans un petit mirador du paradis, non loin de chez moi. Le vent me tenait compagnie, et de temps à autre, il passait ses longs doigts subulés dans le cendré de ma chevelure. Soudain, il m’a bruissé à l’esprit quelques mots de poésie. Ils étaient si jolis que j’en ai immédiatement encré quelques pages de mon journal personnel. Il a alors voulu donner vie à tous ces mots. Il les a d'abord cajolés d’un léger frémissement de la main, puis, il les a pris dans son souffle, pour les soulever bien haut dans les nuages, où il les a disséminés. Plus tard, lorsque je les ai retrouvés, en pluie de lettres il les avait changés, pour les verser dans les prés et les champs. Sans tarder, j’y suis allé, mais dans les rivières, elles avaient ruisselé, et les poissons les avaient toutes dévorées. Alors… alors, en queue de poisson, cette histoire se termine, et vous ne saurez jamais ce que le vent m’avait murmuré. |
| | Posté le 24-01-2007 à 06:05:42
| Wawa a écrit :
Vol au vent... et vous ne saurez jamais ce que le vent m’avait murmuré. |
ben ca c'est pas chouette! |
| | Posté le 24-01-2007 à 06:46:16
| Ah ben zut alors lolll nenon pas de cachoterie là loll |
| | Posté le 25-01-2007 à 21:57:39
| Quarkenciel Vicky et Tao, Wawa vous témoigne sa gratitude. D'où vient l'atman? Hier, après que la nuit eu descendu autour de la maison, je me suis enrêvé, et un chérubin m’a alors fait un récit bigrement mythique. Il y a de cela fort longtemps disait-il, Dieu nageait dans le silence absolu. Voulant apprécier davantage ce silence, il eut l’idée divine d’inventer le tic. Alors, il fit jaillir du non manifesté son pinceau cosmique et esquissa d’un geste aérien un magnifique tic. Il vit immédiatement que ce tic sublime, donnait beaucoup plus de relief au silence. Mais il vit également que tout seul, le petit tic semblait s’ennuyer. Alors, dans sa grande sagesse, il eu l’idée divine de lui créer un petit frère, qu’il nomma tac. Puis, Dieu contempla un moment ses deux créations, et il réalisa stupéfait, qu’en donnant un petit frère à tic, il venait du même coup d’inventer le temps . Mais, encore une fois, il vit que d’un tic tac à l’autre, le temps devenait de plus en plus confiné. Alors, pour lui donner un peu de jeu, il créa l’espace. Dieu prit alors un peu de recul pour admirer le tout, et ex abrupto s’écria :''wawaouawww! je viens de créer une dimension ! espace/temps Enthousiasmé, il meubla cette dimension avec de la matière. Puis, pour lui donner un peu de la vie, il y ajouta les végétaux et les animaux. Enfin, pour rendre son œuvre plus ingénieuse et la conscientiser à elle-même, il y inséra l’ âme qu’il prit grand soins de cacher dans le cœur de l’humain. L'atman est une rose que Dieu à fait éclore dans le coeur de l'homme! W@w@ l'imagicien rêveur . |
| | Posté le 26-01-2007 à 05:26:25
| wowww Wawa j'ai bien aimé , tu nous tiens toujours au suspens |
| | Posté le 26-01-2007 à 06:39:10
| Je voudrais tant savoir qui est réellement wawa... |
| | Posté le 26-01-2007 à 16:12:20
| Devrais-je passer au confessionnal? Je serai absent pendant cinq levers de lune. À bientôt. Osons le bonheur! |
| | Posté le 26-01-2007 à 17:47:52
| Moi aussi j'aimerais bien savoir :-)je crois que c'est un homme entre 50-60 ans + ...:-) |
| | Posté le 27-01-2007 à 16:29:12
| C'est super ton conte Wawa. Bon voyage |
| | Posté le 10-02-2007 à 03:39:00
| 1-ange, Vicky, Tao, Quark Portée disparue… Vous avez vu, juste là-haut, ces fils électriques ornés d’oiseaux. Tout à fait magistral, c’est de l’art musical. Une véritable feuille de musique, inventée. Cinq fils, telles les cinq lignes d’une portée. Voyez comme c’est étrange huits bruants et mésanges qui dessinent une frange. Leur position nous rappelle des notes. Tiens, je vous les pianote. mi, mi, mi, do... ré, ré, ré, si. Vous avez reconnu? Mais si... la cinquième de Beethoven qu’ils vous offrent à la une. Oups! une corneille se pose d’un tour d’aile. Aussitôt, c’est le vide autour d’elle. La portée s’est vidée. Ne reste plus qu’une clé de sol. qui se retrouvera bientôt au sol. Et toute cette fresque éthérisée ipso facto s’est volatilisée.. Wawa l'imagicien rêveur |
| | Posté le 10-02-2007 à 06:46:59
| Merci Wawa très beau :-) |
| | Posté le 11-02-2007 à 05:24:00
| Super comme toujours |
| | Posté le 11-02-2007 à 06:53:49
| Les fils électriques se trouvaient devenus portée par la présence des oiseaux. Sont redevenu ce qu'ils étaient à leur départ... Très beau. |
| | Posté le 13-02-2007 à 15:55:02
| Merci à tous pour vos bons mots. Puis-je vous prendre quelques instants? Un jour, un artisan céramiste se rendait à pied au marché faire quelques achats. Soudain, son regard fut attiré par le brasillement de reflets lumineux au loin. Lorsqu’il fut assez près, il vit qu’il s’agissait d’un miroir brisé en mille éclats. Le tout papillotait comme un diamant au soleil. Il s’est penché pour prendre un petit fragment et à sa grande surprise il a vu dans celui-ci le visage de sa voisine. Une personne toujours souriante et d’une gentillesse remarquable. Il a alors pris un autre fragment et il a vu le visage du son directeur d’institution financière.Un homme janséniste, stressé, qui ne voit que son travail. Dans une autre brisure, il a vu le visage d’un prisonnier au regard torve. Puis, dans une autre, le visage de Wawa, un certain ouaouaron fort volubile; puis celui d’une actrice, et ainsi de suite. Alors, une idée rocambolesque lui est venue. Il a ramassé tous les éclats du miroir et il les a rapportés chez lui pour en faire une superbe mosaïque qui représenterait les visages du monde. Ce sera la plus grande oeuvre de ma carrière pensa-t-il. Ainsi, il a passé des semaines entières à tout rassembler cet immense casse-tête. Lorsqu’enfin, quasiment exsangue, il plaça le dernier morceau, un éclair, semblable à celui d’un appareil photo, l’a ébloui. À sa grande stupéfaction, ce n’était plus des centaines de visages qu’il voyait, mais un seul, le sien. Ainsi, la voisine était devenue son œil, le prisonnier son oreille, le patron sa main, etc. Refusant catégoriquement ce qu’il voyait, la grogne, lui a fait briser à nouveau le miroir en mille reflets concassés. Puis il a pris un morceau du miroir et en le regardant il a vu… Wawa l'imagicien rêveur. |
| | Posté le 13-02-2007 à 17:43:20
| Son image? Tu es magique wawa. |
| | Posté le 14-02-2007 à 07:53:05
| wowwww quel magicien ce ti Wawa lolll merci :-) |
| | Posté le 14-02-2007 à 10:32:38
| Je ne sais pas ce que le céramiste y voit à la fin, jouons le jeu avec le vide que Wawa nous laisse, j'imagine ce que j'y verrai : Après avoir regardé dans les fragments et y avoir vu le regard des autres face à moi, leur sourire ou leur crispation, après avoir rassemblé les morceaux et s'y être vu dans sa totalité sans le supporter, je verrai à la fin pourquoi je ne me supporte pas. ... c'est comme cela que je prend - aujourd'hui - le bel espace laissé par Wawa. Avouons que je reste sceptique quand même ne l'imaginant pas de ce pessimisme. |
| | Posté le 14-02-2007 à 14:30:26
| Merci Wawa, pour ce texte magique qui porte à la réflexion. |
| | Posté le 14-02-2007 à 20:49:46
| L'univers que nous dévoile pudiquement Wawa, je voudrais mieux le connaître. Mais avec subtilité il nous le dévoile. La patience est indispensable. |
| | Posté le 20-02-2007 à 02:15:21
| Merci. Vicky, 1_ange, et Quark. stikan, fait mouche. Tao, je vais bientôt passer par le confessionnal! Bon, encore une petite réflexion! Haro sur le devenir. Nous sommes bercés par un refrain Notre demain est devenu incertain. De lourds nuages menacent tout autour. La finitude a vêtu ses beaux atours. Elle nous courtise et nous fait la bise. L’Oeuvre fait signe à l’homme. Elle a actionné son impitoyable métronome. Or, il ne voit pas l’heure. Il a regard ailleurs. Trop occupé à prospérer. Trop occupé à se contempler. Mais, ainsi qu’au printemps dans le ciel nous arrivent moult hirondelles ventre comble d’intentions nouvelles jaillirons de nouveaux enfants ayant pour but de briser cette voie sans issue. D'abord, on les dira rêveurs puis on écoutera leur cœur. Ils seront une bouffée d’air pour cette nature à bout de nerfs. Saurons-nous leur dire merci pour avoir rédimé notre paradis? Je crois bien que si. Ne demandons pas à la nature collaborons avec elle elle nous le rendra . Wawa l'imagicien rêveur |
| | Posté le 20-02-2007 à 16:44:18
| Merci Wawa |
| | Posté le 20-02-2007 à 17:55:16
| Il est peut-être salutaire d'oublier la mort quand on sait qu'elle existe? |
| | Posté le 11-04-2007 à 00:59:50
| Avec beaucoup de retard, je vous dis merci 1_Ange et Tao. Avertissement! L’histoire qui suit comporte de longues tergiversations et pourrait ne pas convenir aux personnes mordues de la tarentule. Si tel est votre cas, mieux vaut vous abstenir. Il y a de cela plusieurs années, par un soir de juillet, alors que la température était clémente et que la nuit était claire, je suis allé faire une promenade dans le parc près de chez moi. Je suivais l’allée principale et à un certain moment, j’ai croisé un sentier rocailleux que le bleu sélénien rendait mystérieux et séduisant. Une indicible tentation de m’y engager s’est emparée de moi. Après quelques minutes de marche, dans ce bleu feutré de nuit, j’ai entendu le chuchotis d’une voix. J’ai regardé autour de moi pour savoir qui me parlait, mais il n’y avait personne. J’ai donc poursuivi ma randonnée. De nouveau, un murmure s’est fait entendre: ''Tu y es presque!". Je me suis arrêté net. Mes yeux balayaient de tout côté. Puis, très lentement, j’ai fait quelques pas. Sur ma droite, j'ai entendu un bruissement de feuilles. J’ai jeté un regard rapide, et juste au même moment, j’ai trébuché sur le sol. Est-il besoin de dire que le cœur battait en chamade. Plus de peur que de mal. Je n’avais pas remarqué une légère dénivellation du terrain; ce qui m’avait valu cette chute. Une dizaine de mètres plus loin, j’ai aperçu une frêle silhouette lumineuse assise sur une grosse pierre cristalline. En m’approchant, j’ai constaté qu’il s’agissait d’un homme vêtu en Pierrot. Assez inusité! Son visage d’un blanc de porcelaine était magnifié d’un regard affable. Lorsque je suis arrivé près de lui, il m’a dit : "je t’attendais visiteur." Il m’a fait un léger sourire, puis a gardé un moment de silence. Ensuite, il a placé les mains devant lui, à la hauteur de la ceinture, les paumes vers le haut. Il a bougé rapidement la main gauche, et un petit boîtier de verre translucide y est apparu. Avec la main droite, il a formé une écuelle, puis il a regardé la lune quelques instants. Ex abrupto, elle a versé un peu de lumière opaline dans sa main, la remplissant à ras bord. Il a levé cette main au-dessus de sa tête et ensuite il l’a penché légèrement. La lumière de lune a aussitôt instillé doucement dans le petit boîtier de verre, qui était plus bas, dans son autre main. Puis il a tendu le bras pour m’offrir le boîtier de verre. Après quelques moments d’hésitation, j’ai tendu la main pour qu’il y place l’écrin. Juste au moment où il allait le déposer, celui-ci a brusquement passé au travers ma main et a disparu. L’inconnu m’a alors fixé dans les yeux et il a transmis sa pensée directement à mon esprit. J’ai concomitamment compris qu’il pouvait scruter mes pensées, même les plus cryptiques. ‘’Aaah…! De toute évidence, tu doutes systématiquement!’’ dit-il. "Laisse donc s’éveiller en toi le magicien qui sommeille. Il est bien là, mais tu as fini par oublier. Écoute ce qu’il cherche à te dire. Le plus grand défi que tu aies pu trouver à relever, était de faire l’expérience dela densité. Tu as donc choisi ce monde, car c’est le lieu idéal pour le faire. Mais une fois plongé dans la matière, tout te semble si réel, qu’avec le temps tu en viens à t’identifier à elle. Tu en viens à croire que tu es ton corps. C'est là le plus grand tour de magie et la plus totale illusion que l’égo n’ait jamais réussis. Mais une fois que ce corps sera désossé, que restera-t-il?’’ J’étais en pleine velléité. À nouveau, une pensée s’est imposée à mon esprit : ’’te voilà encore en plein doute…Ce diamant que tu as façonné toutes ces années, si beau soit-il, n’aura jamais d’éclat s’il est tenu loin de la lumière.’’ Puis, il garda un long silence. Ensuite, il a de nouveau bougé rapidement la main et le petit boîtier a réapparu. Il l’a déposé au sommet de la pierre sur laquelle il était assis un peu plus tôt. Il a alors de nouveau regardé la lune. Juste à ce moment, un halo s’est formé autour de lui. Et doucement, cette luminescence, s’est introduite dans le boîtier magique, qui, au même instant, est devenu étincelant comme notre étoile polaire. J’ai bien tenté de le prendre, mais une fois de plus, mes doigts ont glissé au travers. J’ai regardé la lune, elle n’y était plus! Est-ce possible? De retour chez moi, j’ai encré mon journal de cette expérience pour en garder souvenir. Puis, je me suis dirigé dans la chambre à coucher, et à ma grande stupéfaction, le petit coffret était sur la table de chevet, tout rutilant. Je me suis précipité pour la prendre. Mais, il était toujours inaccessible. Il en fut ainsi plusieurs années. Tous les jours je tentais de le saisir, mais, inlassablement son accès m’était interdit. Pire, lorsque je devenais exaspéré, il disparaissait complètement. La prière, les bonnes actions, l’altruisme; rien de tout cela ne me rendait le coffret accessible. Puis un soir, alors que j’écoutais une sonate de Beethoven interprété par Glenn Gould, un flash m’est venu. Et si ce coffret était… Est-ce possible!!! J’ai aussitôt cavalé dans la chambre. Le coffret scintillait légèrement. Je me suis dirigé vers lui, et comme je plaçais la main sur le couvercle...ssssssssssst! En nous existe le non manifesté! Wawa l’imagicien rêveur. |
| | Posté le 11-04-2007 à 06:05:25
| Merci bien Wawa :-) |
| | Posté le 11-04-2007 à 06:35:24
| Toujours magique wawa... de plus en plus même. |
| | Posté le 11-04-2007 à 09:25:32
| Wawa, je vais être obligé de vous vouvoyer pour marquer le respect que vous inspirez, ou que vous devriez inspirer à tous. Votre approche est originale et agréable, juste et pourtant complètement irréelle. |
| | Posté le 12-04-2007 à 01:31:07
| Vous avez eu la patience? Merci Vicky et Tao. Bienvenue leclesiaste, mes respects! Oui, c'est tout à fait irréelle. Et c’est bien là ce que je cherche, car c'est l’émergence de l’intention. |
| | Posté le 12-04-2007 à 17:03:59
| Wawa a une vision de la vie en lien direct avec la nature. Ses propos nous interpellent et nous obligent à voir les choses différemment. Avec le temps, il a une influence sur notre vision des choses. Il nous permet ainsi d’améliorer nos relations humaines. |
| | Posté le 13-04-2007 à 20:49:04
| 1-ange, vos louanges ont créé du bonheur. Comme la nature retourne toujours l’ascenseur, ce bonheur vous sera largement rendu le moment venu Wawa tente de discipliner son ego afin de ne plus être sensible à la critique ou à la louange; vous venez de le faire chuter! En ce vendredi, voici un riquiqui ou rikiki si vous préférez. Petite cabriole en noir et blanc. Madame Leblanc, une Noire, vêtue de blanc, promène son joli chien noir sur le trottoir blanc. Monsieur Lenoir, un Blanc, vêtu de noir, promène son joli chien blanc sur le pavé noir. Soudain, le chien noir de madame Leblanc montre ses crocs blancs au chien blanc de monsieur Lenoir. Aussitôt, il s’en suit une chamaille. Dans un tourbillon, on pouvait voir, une boule blanche, puis une boule noire; une boule blanche, et encore une boule noire. Puis dans la tourmente, une boule grise, car on ne pouvait plus distinguer le blanc du noir. Madame Leblanc a piqué une colère noire, alors que monsieur Lenoir était blanc de peur. C’est de cette façon que le joli chien blanc de monsieur Lenoir est devenu la bête noire de madame Leblanc, alors que le joli chien noir de madame Leblanc a fait passer une nuit blanche à monsieur Lenoir. Et,ainsi tombe le rideau sur ce petit calambour noir cousu de fil blanc. Wawa l’imagicien rêveur . |
| | Posté le 14-04-2007 à 01:02:34
| Merci |
| | Posté le 14-04-2007 à 03:53:07
| Merci :-) |
| | Posté le 15-04-2007 à 15:25:43
| Jeux de mots qui ne sont pas des maux! |
| | Posté le 16-04-2007 à 19:45:48
| Merci les amis/es. En ce lundi neigeux... Ce matin, je me promène sur la grande galerie de la nature, car elle y expose quelques-unes de ses œuvres d’art. Elle neige sur neige. Son manteau étant devenu écru, elle a sans doute voulu l’étamer d’une nouvelle couche opaline. Tout est calme et silence comme lorsque nous entrons dans une église. Même les arbres retiennent leur souffle pour ne pas briser le charme. Les flocons, qui généralement aiment bien danser la farandole en tombant, se laissent porter par les molécules d’azote et d’oxygène avant de se déposer discrètement sur tout ce qu’ils trouvent. Sur un banc de parc, à portée d’ouïe, une jeune dame et un sexagénaire discutent. Le monsieur lui dit :’’ cela se passait à la ferme par un jour de grand froid. Une poule brune quelque peu condescendante qui se trouvait près d’un canard, lui dit : '' cher palmipède aquatique, nous avons un froid de canard ce matin .’’ et le canard répondit à la poule :'' en effet chère caquetante, et je dirais même que cela nous en donne la chair de poule .’’ À quelques pas de là, mon attention est attirée par un splendide pin sylvestre que le soleil met en surbrillance. Il me tend ses longs bras alourdis d’une neige aussi blanche que le lis. Je m’approche, car il semble vouloir communiquer avec moi. Je remarque qu’il tient à bout de bras, juste sur la pointe des aiguilles quelques cristaux de neige fraîche. Je me penche pour mieux voir, aussitôt, je me sens griser par son arôme bien particulier. Il me montre alors toute la gracilité de la lumière du soleil qui est irisée dans ces quelques cristaux de neige qu’il porte sur ses d’aiguilles. Ainsi plongé dans cette féerie de couleur, je me laisse bercer du rouge au violet, pendant un bon moment. Je réalise alors que j’ai devant moi un tableau du grand maître. Je m’étonne que l’œuvre ne soit pas signée. Je prends donc une aiguille du pin, je l’encre de sa résine pour inscrire un nom tout au bas du tableau, lorsqu’à ma grande stupéfaction je constate qu’il y a déjà une inscription qui se lit ainsi : «cette œuvre a pour nom «Arc-en-neige», seulement ceux qui regardent avec les yeux du cœur pourront voir cette insculpation.» Wawa l'imagicien rêveur. |
| | Posté le 16-04-2007 à 19:56:02
| Inventeur, véritable poète. Ecrivain au talent authentique. Wawa, tes écrits sont réellement nouveau et géniaux. Merci encore. |
| | Posté le 16-04-2007 à 23:22:29
| Moi qui pestais contre cette nouvelle tempête de neige! Me voilà tout heureux de lire ton texte. merci pour ta magie. |
| | Posté le 17-04-2007 à 05:48:55
| très beau texte Wawa :-) merci de nous faire rêver:-) |
| | Posté le 17-04-2007 à 17:33:24
| A ce que je vois, il y a des fidèles lecteurs. Merci bien. Tenez, en ce mardi, une réflexion! Nous émanons d’un monde lénifiant! Un jour, j'ai fait la rencontre d’un escargot qui m’a mené jusqu’à notre monde quantique. La petite bête semblait faire sa balade quotidienne. Après avoir observé l’hélicidé un certain temps, je lui ai donné le nom de largo, vu la lenteur avec laquelle il se déplaçait. Puis, je me suis dit que si je me promenais avec une maison sur le dos, je serais probablement fort lent dans mes déplacements moi aussi… Bon enfin! J'ai fait un pas juste devant ce cher largo pour lui souhaiter le bon jour, et le bougre a cru fermement que je venais de lui apparaître. J'ai alors fait un pas, juste derrière lui. Même phénomène; il a cru que je venais de me désintégrer. Je suis donc revenu à nouveau devant lui et tout ahuri, il m'a demandé si j'étais un magicien. Je lui ai expliqué que tout cela n'était qu'une simple illusion due à son système nerveux qui était fort différent du mien. Ses neurones sont si longs à détecter les signaux extérieurs que tout mouvement qui dure moins de trois secondes n'est tout simplement pas perçu. D'où, cette illusion de magie pure où je peux apparaître et disparaître subitement. Qui plus est, il ne perçoit pas non plus les senteurs. Vous imaginez tous ces arômes dont il n'a même pas conscience! Mais, le pauvre escargot ne semblait pas du tout comprendre ce que je lui expliquais. Je lui ai donc fait mes salutations avant de poursuivre mon chemin. J'espère bien qu'il ne finira pas dans une assiette de porcelaine, rehaussé d’un coulis de beurre à l'ail! De retour chez moi, une pensée est venue me titiller l'esprit. Nous aussi, nous vivions dans l'illusion. Le monde matériel que nous considérons comme parfaitement réel, n'est aussi qu'une illusion! À l'instar de largo, ce sont nos sens qui nous empêchent de voir le monde quantique dans lequel nous baignons! Ce monde de vibrations, où lumière et obscurité se succèdent des milliers de fois trop rapidement pour que nous puissions les enregistrer. C'est comme au cinéma, le film comporte 24 images par seconde et bien entendu 24 moments d'obscurité (chaque fois qu'une image s'efface pour être remplacée par une autre.) Notre cerveau est incapable de percevoir ces 48 changements en une seule seconde, et c'est ainsi que se crée l'illusion du film. Si nous augmentons cette vitesse des milliers de fois, comme dans le monde quantique, nous pourrions bien comprendre la nature illusoire de ce cinéma que nous appelons la vie. Partant, nous existons bien vous et moi sous forme de photons clignotants, chaque éclair étant séparé par un instant d'obscurité. Bien que nous ne le réalisions pas, notre corps est un pulsar. Nous apparaissons puis disparaissons à chaque instant et à longueur de temps. Est-ce parce que nous sommes un peu largo que nous ne le réalisons pas? Mais alors, qu'elle force peut bien orchestrer tout ce spectacle lumière? Écoutons la vie! Wawa l’imagicien rêveur. |
| | Posté le 17-04-2007 à 18:19:42
| Je veux bien penser que la formidable culture de wawa, son immense talent de chef d'orchestre, sa maitrise des mots, son don de conteur, tout cela soit éphémère. Mais une illusion? Certainement pas! Bravo, encore.
|
| | Posté le 18-04-2007 à 01:29:35
| en tout cas je en me fatigue jamais de lire ce charmant Wawa :-) de phrase en phrase toujours émerveillée :-) gros Merci :-) |
| | Posté le 18-04-2007 à 22:22:57
| Wawa paraît authentique, il a semble t'il une vision qui n'est pas conditionnée, pas corrompue par le monde des hommes. C'est je pense très rare et ça fait vraiment très envie. Je n'insiste pas car il nous indique aussi quelquepart qu'il cherche la voie pour dissoudre l'égo et que les éloges peuvent avoir des effets perturbateurs - mais je me retiens beaucoup ! |
| | Posté le 19-04-2007 à 02:09:47
| Merci. Une autre façon de voir la vie et nos limites. |
| | Posté le 20-04-2007 à 21:05:18
| Le printemps est venu me voir... Dès mon réveil, l’émergence du jour m’a souhaité la bienvenue à son bord. Comme le soleil frappait aux fenêtres, je n’ai point tardé à entrer dehors. J’ai alors aperçu le printemps assis sur le perron. Il semblait m’attendre pour que j’aille avec lui. C’est ainsi que nous sommes partis main dans la main, dans le petit matin. En passant devant la rivière, il a vu que celle-ci était encore couverte d’une glace opiniâtre. Il l’a alors fracassé de son pied, pour qu’enfin, l’eau puisse se souvenir de l'envoutante tiédeur du soleil. Sur la rive, un immense saule, dont les branches inférieures ont été alourdies par le poids de l’hiver, sont maintenant à fleur d’eau. Ils caressent ainsi la rivière, comme une mère cajole son enfant. De sa main gauche, il a accroché des bourgeons aux arbres. Aussitôt l’oiseau est venu s’y poser et a chanté une cantate réservée à l’oreille attentive. Puis de sa main droite, il a fait un peu de vent pour redresser les herbes indolemment couchées dans les champs. Un érable argenté, devant lequel nous passions, m’a invité à goûter le philtre de vie qui coule dans son sein. Son goût légèrement édulcoré en fait un nectar digne des dieux. Un peu plus loin, nous avons surpris un jardin qui semblait tout heureux de se caler dans les chauds rayons du soleil. Nous avons rapidement continué notre chemin pour ne pas briser son intimité matinale. Juste au pied de la montagne coupée, le printemps m’a fait remarquer quelques bou… Bon, je m’arrête ici, car je ne voudrais pas devenir trop lourd. Wawa l'imagicien rêveur
Message édité le 13-06-2007 à 04:57:02 par Wawa |
| | Posté le 22-04-2007 à 05:19:08
| la suite , la suite stplait lolll :-) merci ! |
| | Posté le 05-05-2007 à 18:01:16
| Du très bon monsieur. Mais aussi du facile. Heureusement, très peu. Et il faut bien se reposer un peu... |
| | Posté le 08-06-2007 à 02:39:07
| Le cœur de Vicky sait gobichonner le bonheur. M’sieu leclesiaste; c’était du larvaire phosphoré… L’instant qui se prolonge… On le prénomme Simon un monsieur de bon ton. Cela s’est passé il y a plusieurs années, un instant qu’il n’a jamais pu oublier. Alors qu’il marchait sur la rue, il a croisé une mystérieuse inconnue. Sa beauté était à l'instar d’un rubis et il en a été radicalement ébloui. Une charmante demoiselle ayant à la main une ombrelle voilà tout ce qu’il savait d’elle. Elle était aussi extatique qu’une ligne de musique. Son regard avait la douceur du miel. Comme elle avait dû contempler longuement le ciel pour que ses yeux revêtent un tel bleu! Dès qu'elle fut passée, il s’est prestement retourné pour la regarder s’éloigner. Voulait-il ainsi, tréfiler le moment encore un peu de temps? Discrètement, son doux parfum de monoï s’est exhalé jusqu’à lui. Puis, il n’a jamais revu cette énigmatique inconnue. C’est ainsi que depuis, même lorsqu’il fait gris en ces jours de pluie jamais il ne s’ennuie, car bien enraciné en lui une anamnèse revit. Celle du souvenir de ces yeux bleus qui un jour sur le trottoir ont mis le feu à sa mémoire, et qui, en plus de le rendre heureux, ont empreint son cœur d’un impérissable bonheur. L’instant qui se prolonge… un passé qui compose le présent et qui propose l’avenir. Wawa l’imagicien rêveur.
Message édité le 13-06-2007 à 04:57:41 par Wawa |
| | Posté le 08-06-2007 à 06:21:31
| Bravo et merci Wawa |
| | Posté le 23-06-2007 à 04:16:34
| Chère Vicky, toujours assise dans la première rangée! Merci. Assis sur un banc de parc, sous le couvert de quelques tilleuls, je me suis laissé aller vers cette menue variation en wawa mineur, d’un brin de fille de cinq ans du nom de Kamille, qui demeurait, en rase campagne. Tous les printemps, ses parents mitonnaient un petit jardin, et bien entendu, ils lui réservaient toujours un carré de soleil, bien à elle, où elle semait ce qui lui souriait. Un jour, alors qu’elle sortait tout juste du lit, Kamille courut dire à sa mère qu’elle avait vu dans son rêve ce qu’elle devait semer. -''Ah oui, et qu’est-ce que ce sera?’’ demanda-t’-elle. -''Je vais semer une ampoule électrique.’’ -''Quelle étonnante idée!’’ lui répondit-elle. ''Et que crois-tu pouvoir récolter?’’ -''Eh bien, une jolie fleur qui s’illuminera toute la nuit!’’ Ainsi, tous les jours, elle allait demander un peu d’eau à la rivière de l’autre côté de la route. Et là, elle formait une écuelle avec ses mains d’enfant et y glissait toute l’eau que celles-ci pouvaient contenir. Sitôt fait, elle s’empressait d’aller verser cette eau sur l’ampoule qu’elle avait précieusement mise en terre. Bien entendu, à la fin de l’été, rien n’avait poussé, et, avec le temps elle a fini par oublier son projet d’enfant. Puis, dans la grisaille d’un lundi matin, la jeune fille, devenue adolescente, est partie vivre à la ville avec ses parents. Et, vingt longues années se sont écoulées. Un samedi d’automne, alors qu’elle vivait une période difficile, et qu’elle s’ennuyait, son cœur d’enfant lui a suggéré d’aller visiter le village où elle avait passé sa prime jeunesse. Elle enfila son blue-jean et un pull-over et partit pour retrouver sa banlieue d’enfance. Rendu sur place elle ne reconnut d'abord pas grand-chose, car il y avait à présent beaucoup de maisons et de rues nouvelles. En regardant bien, elle aperçut enfin le cours d’eau où elle allait puiser son eau, et aussi, le vieil orme qui se trouvait à proximité de son jardin. Elle s’y rendit au plus vite, et juste à l’endroit où elle faisait son jardin, elle vit avec étonnement, que son rêve s’était réalisé. Une fleur lumineuse avait poussé, et celle-ci fleurissait toute la nuit. Sa jolie fleur avait pour nom, lampadaire. ''Sachons écouter, le plus souvent, c’est le bonheur qui nous le raconte…''
Message édité le 23-06-2007 à 04:31:20 par Wawa |
| | Posté le 23-06-2007 à 05:27:11
| Merci |
| | Posté le 23-06-2007 à 06:05:31
| Merci wawa. Tes écrits font du bien lorsque la tristesse ou la lassitude nous envahit. |
| | Posté le 23-06-2007 à 06:36:04
| oh oui c'est vrai Tao , il illumine notre coeur :-).. merci Wawa :-) |
| | Posté le 23-06-2007 à 16:35:51
| Plus j'y repense, et plus ce texte m'interpelle... Bravo, vraiment. |
| | Posté le 23-10-2009 à 04:07:14
| Croire en soi… L’été dernier, Cognac un magnifique matou aux yeux verts-émeraude et au pelage fauve comme on en voit peu souvent, m’a démontré qu’il nous était possible de franchir ces limites que nous nous construisons avec les années et qui nous conduisent invariablement vers l’asservissement. C’est un félidé qui en plus d’exhiber une fierté de tigre, est un redoutable prédateur, unanimement respecté par ses congénères. Toutefois, son habileté et son courage notoire sont à la mesure de son indolent farniente. Souvent en après-midi, le soleil, personnage plus d’une fois reconnu pour ses impertinences, s’approprie d’une partie du balcon avant, pour y étaler quelques gerbées de ses rayons. Tout ceci, à la grande satisfaction de Cognac qui étant d’un imaginaire extatique, adore aller se tapir dans ce petit ilot caraïbéen pour y musarder tout en prenant un bain de soleil. Mais voilà que Brutus un berger allemand venant de l’entourage immédiat, prend un malin plaisir à venir le sortir de son sommeil, pratiquement tous les jours. Fatigué de ces échauffourées stériles, un jour Cognac eut l’idée d’aller faire sa sieste non pas sur, mais sous le balcon. Comme celui-ci est frangé d’une petite rambarde, il a présumé que cela lui apporterait une certaine protection. Il s’est donc assoupi paisiblement le long de cette rampe se croyant enfin à l’abri. Juste à quelques pas, la fenêtre du salon était grande ouverte. Comme il était trois heures pile, le coucou de la grande horloge qui aime bien faire ses vocalises toutes les heures s’est mis à chanter à tue-tête. Ceci a bien évidemment sorti Cognac de son sommeil. À cette heure de la journée, le soleil se glissait entre les barreaux de la rampe du balcon, ce qui dessinait des rayures sur la belle toison couleur cognac du chat. Comme il n’était pas tout à fait réveillé, il a cru en voyant les stries sur son pelage qu’il était devenu un tigre. Un sentiment de fierté et de puissance s’est soudainement emparé de lui. Juste au même moment, Brutus qui avait sans doute flairé une bonne occasion avançait lentement sous les marches pour aller lever sa proie. Cognac habillé de sa parure royale de tigre et armé de son regard de prédateur s’est rué sur le chien en rugissant et en feulant tant et si bien, que le pauvre Brutus voyant toute la détermination dans les yeux de Cognac a cru qu’il avait véritablement affaire à un tigre. Il a illico battu en retraite la queue bien basse. Une fois l’incident passé, et ayant repris contact avec la réalité, Cognac a réalisé que c’était bien lui, le chat qui avait chassé ce chien et non le tigre qu’il a cru être pendant un moment. Toute cette longue histoire pour montrer que juste là, bien enfouit dans les entrelacs de notre mémoire existe un pouvoir insoupçonné qui lorsque le moment est venu, voit le jour tout naturellement, sans que rein, mais alors rien ne puisse le museler. Pour certains, cela s’appelle avoir la foi. § W@W@ l'imagicien rêveur § |
| | Posté le 23-10-2009 à 04:59:45
| Merci pour ce beau texte qui fait réfléchir |
| | Posté le 23-10-2009 à 05:59:32
| C'est souvent vrai. La détermination est un facteur décisif de survie ou de victoire. Mais la victoire de ce chat est un malentendu... |
| | Posté le 23-10-2009 à 16:59:11
| BONJOUR wawa Honte à moi, je viens seulement de découvris ces magiques textes & poèmes , -----Merci pour tes écrits, oui bravo, je lis & relis, cela m'interpelle. |
| | Posté le 23-10-2009 à 18:44:23
| les plus gros ne sont pas les plus forts lolll les raleurs non plus , on s'habitue à les entendre lolll merci wawa pour le joli texte:-) |
| | Posté le 23-10-2009 à 19:11:04
| Merci bien 1-ange , ces textes ne sont pas de moi... ils viennent de votre monde angélique !!! Papy39 , vous avez gardé vous yeux d’enfants… Ce sont ceux qui nous font faire les plus beaux voyages. Vicky , les râleurs sont rarement accoucheurs! Tao , merci de ton appréciation. Tu vois je ne crois pas que ce soit un malentendu. Nous avons tous en nous un courage qui nous donne un pouvoir quasi sans fin, mais nous refusons d'y croire. C'est justement pour cette raison qu'il ne manifeste pas. Récemment j'ai vu un chat s'en prendre à un ours qui était venu sur la galerie de la maison et il a fait battre l'ours en retraite. Tu te souviens de Rosa Parks. Cette femme de race noire qui en 1955 a refusé de céder sa place dans un autobus parce qu’elle était noire. Quand est venu le moment de faire preuve de courage, elle n’a pas eu besoin de le chercher, car il était déjà là en elle. Au lieu d'entretenir un cauchemar d'impuissance, elle a laissé jaillir la sculpture de la vérité qui dormait en elle. Bonne journée, pleine de petits bonheurs. |
| | Posté le 23-10-2009 à 20:08:15
| Pourquoi dis-je un malentendu? Parce que le chat rêvait. Parce que le chien était moins déterminé. Un ours déterminé face à un chat déterminé, et nous avons un chat mort. |
| | Posté le 24-10-2009 à 00:50:56
| Nous ne voyons jamais les choses telles quelles sont Nous les voyons telles comme nous sommes. Tao je me trompe peut-être, mais il me semble que tu es en train d’entrer dans les rangs. Ces symboles de courage et de foi dont je te parle ont été utilisés par les Français lors de la révolution, par les Chinois lors de la manifestation place Tiananmen en 1989, par un certain Bill Gates, qui n’a pas attendu un diplôme, et la sécurité qui en découle, pour rêver et croire qu’il était possible de doter chaque foyer d’un ordinateur. L’incertitude…voilà une terre fertile pour la cautèle. Nous continuerons à croire que nous n’avons pas de pouvoir tant et aussi longtemps que nous persisterons à nous analyser, à accorder trop d’attention à nos peurs. L’univers ne nous a pas inventés pour que nous soyons ordinaires, il a mis à notre disposition des lois qui nous permettent de transformer le monde dans lequel nous vivons. À nous de les exploités. Fait de beaux rêves |
| | Posté le 24-10-2009 à 05:15:35
| oui effectivement nous avons souvent peur d'avoir peur... |
| | Posté le 24-10-2009 à 06:32:48
| Donc d'après vous, un ours déterminé face à un chat déterminé donne un ours mort? Ceci étant, bien sur que je rentre dans le rang. Mon imaginaire est toujours aussi fertile, mais j'ai appris (à mes dépends) que chaque chose a une place. L'imaginaire est par définition différent de la réalité. Je vais donner un exemple, mais je vous en conjure ne m'en veuillez pas, je suis d'humeur badine: L'imaginaire, c'est croire qu'on a une grosse quéquette. La réalité vient quand on prend une douche avec les copains après un match de foot -ou de rugby pour moi-. L'exemple est un peu osé, mais parlant pour moi. Croire qu'on en a une grosse ne fait pas augmenter son volume...
Citation :
Nous ne voyons jamais les choses telles quelles sont Nous les voyons telles comme nous sommes. |
C'est vrai. Mais pour le cas de la quéquette, un simple mètre ruban peut lever le doute.
Citation :
Ces symboles de courage et de foi dont je te parle ont été utilisés par les Français lors de la révolution, par les Chinois lors de la manifestation place Tiananmen en 1989 |
La révolution française s'est terminée dans un bain de sang. Les révolutionnaires ont quasiment tous été assassinés, et le tout à accouché d'un des plus grands tueurs de la planète, Napoléon. L'époque intermédiaire fut appelé "la terreur". Pour l'étudiant chinois, combien sont morts sans caméra pour un spot de propagande anti communisme?
Citation :
L’univers ne nous a pas inventés pour que nous soyons ordinaires, il a mis à notre disposition des lois qui nous permettent de transformer le monde dans lequel nous vivons. |
L'univers ne nous a pas inventé. L'univers n'a pas d'âme et n'a aucune volonté. Nous sommes une composante de l'univers, comme la soupape N° 2 fait partie d'une voiture. Nous n'avons aucun dessein. Pourquoi en aurions-nous un? |
| | Posté le 24-10-2009 à 12:10:19
| Bonjour Tao : tu dis -------- L'univers ne nous a pas inventé. L'univers n'a pas d'âme et n'a aucune volonté. Nous sommes une composante de l'univers, comme la soupape N° 2 fait partie d'une voiture. Nous n'avons aucun dessein. Pourquoi en aurions-nous un? La vie n'est ni mystère ni fardeau. C'est un voyage à la rencontre de l'Être, un miroir où se reflété la lumière de l' Amour. Tout homme & toute femme peuvent accomplir cette rechercher, non dans l' expiation et la souffrance, mais dans la dignité et la gratitude vis-à-vis du don reçu Auteur : Luis Ansa |
| | Posté le 24-10-2009 à 12:32:05
| Le don reçu. De qui? |
| | Posté le 24-10-2009 à 12:37:14
| Bonjour à toutes & tous . Je lis actuellement des auteurs : Shakti Gawain & laurel king : voici ce qui m' interpelle : Les physiciens découvrent actuellement ce que les métaphysiciens proclament depuis des milliers d'années : la matière, en apparence solide , est en réalité faite d'énergie. Si nous regardons un objet solide à l'aide d'un microscope puissant, nous voyons un nombre infini de petites particules en mouvement. Si nous examinons de prés l'une de ces particules, nous découvrons qu'elle est faite de particules encore plus petites et ainsi de suite. C'est un fait : tout ce qui est physique est fait << d'énergie <<, que nous pouvons aussi appeler << esprit<< ou << univers << . La science moderne confirme donc l' ancienne affirmation métaphysique selon laquelle la forme est une création de l'esprit. |
| | Posté le 24-10-2009 à 12:47:31
| Nous sommes complètement d'accord sur ce point Mamy |
| | Posté le 24-10-2009 à 14:42:43
| De qui ? << De la Lumière << << de la <Puissance << << du Créateur << << de Dieu << << de l' Univers << tout cela celons sa propre croyance !!! |
| | Posté le 24-10-2009 à 14:50:49
| Papy39 a écrit :
De qui ? << De la Lumière << << de la <Puissance << << du Créateur << << de Dieu << << de l' Univers << tout cela celons sa propre croyance !!! |
Justement papy. Je ne nie pas l'existence d'une puissance structurante, j'en nie la volonté. Les choses ne s'organisent ni par volonté d'un tout puissant, ni par hasard. Les choses s'organisent pas nécessité. (Là est ma croyance) |
| | Posté le 24-10-2009 à 17:48:35
| Tao, toute la poésie de l’univers a été écrite dans ADN. Alors au risque de te décevoir, la grosseur de ton membre viril de tient pas de ce qu’en disent tes copains. J’ai bien compris ta croyance et je la respecte, car c’est ta vérité du moment qui a sa raison d’être. Deux hommes travaillaient à tailler de la pierre. Un voyageur qui passait demande au premier homme ce qu’il faisait. Sa réponse fut :'' je taille une pierre '' Le voyageur non satisfait demande au second ce qu’il faisait. Il lui répond :’’ je construis une cathédrale. L’imagination apporte du chromatisme à la vie. ''La logique vous mène du point A au point B. L’imagination peut vous mener partout '' Albert Einstein. Bon week-end plein de soleil et de joie.
Edité le 03-11-2009 à 21:35:01 par Wawa |
| | Posté le 03-11-2009 à 21:51:25
| Cela se passait au printemps dernier… Alors que la soirée faisait plus que mon âge, j’étais allé déposer mon esprit sur l’oreiller. Au même moment, un rayon de lune qui s'était glissé par un carreau de la fenêtre était venu se blottir contre moi. Sans tarder, un rêve m’avait ouvert grand les bras, pour me conduire en un lieu de première occurrence. Là où le temps n’a pas encore de visage. C’était un monde curieux. Je percevais bien la distance d’ici à là, mais je n’avais pas à me déplacer pour la franchir. Quelques balourdises plus tard, j’avais enfin compris que je me déplaçais simplement par la pensée. Sur mon chemin, où sur ma pensée devrais-je dire, j’avais fait la rencontre d’une dame aux cheveux d’un blanc rappelant les neiges arctiques. Je m'étais un peu attardé à regarder son visage et ses mains, car le soleil et le froid avaient cavalièrement apposé leurs signatures sur ceux-ci. Dans un silence qui s’étendait et qui s’entendait, elle sculptait un matériau que je ne pouvais définir; pas plus d’ailleurs que la forme que prenait son œuvre. Cette singularité m’a bien évidemment poussé à lui demander ce qu’elle était à créer. Sans même me regarder, elle m’a rétorqué : - Je ne m’attendais guère à une autre réaction de votre part jeune homme! Enfin, si vous vous êtes rendu jusqu’ici, il y a certes une raison! En réponse à votre première observation, je vous dirai que ces rides que vous avez si longuement dévisagées, ne sont que l’âge qui fait semblant d’être le temps. - Comment avait-elle pu remarquer mon indiscrétion? - Et pour répondre à votre deuxième interrogation, je suis en train de peaufiner l’étang de l’esprit. - Mais je ne distingue rien, lui ai-je dit. Et puis, l’étang de l’esprit, qu’est-ce que c’est? - Bon, je vois que vous venez de loin et que votre long périple ne vous a pas appris grand-chose. Si vous ne voyez rien, ou que mon œuvre vous semble larvaire, vous en êtes la cause, car c’est vous qui créez l’image que vous percevez. Ce que je suis à ciseler, relève de l’étang de l’esprit, mais comme vous ne vous êtes jamais préoccupé de cette réalité, il n’est pas étonnant que vous ne distinguiez rien. Retenez bien que c’est là que vous trouverez et acquerrez le pouvoir de créer votre réalité différemment. Comprenez que nous sommes tous en mission, et l’accomplissement de celle-ci est un art difficile et sacré à la fois. Il nous faut composer avec une réalité extérieure, mais aussi avec une réalité intérieure. Comme nous sommes plongés dans un monde physique, notre réalité extérieure tend à inonder notre espace intérieur; ce qui a pour effet de nous la voiler exponentiellement. Nous devons toujours nous rappeler que la réalité extérieure se nourrit de la réalité intérieure. Si cette dernière est émaciée, notre existence nous semble alors piètre et sans bonheur véritable. Il est impératif de maintenir un équilibre entre nos deux réalités. Bon, cela est bien suffisant pour le moment. Revenez me voir et je vous expliquerai comment y arriver. - Mais enfin, comment vais-je retrouver mon chemin jusqu’ici? - Par le rêve conscient. Si vous l’avez fait une fois, vous pourrez certes le refaire! Et c’est ainsi que wawa s’était retrouvé au petit matin avec la ferme intention de poursuivre ses pérégrinations le soir venu.
§ W@W@ l'imagicien eidétique § |
| | Posté le 04-11-2009 à 01:18:03
| Nous devons toujours nous rappeler que la réalité extérieure se nourrit de la réalité intérieure. Je suis à même de dire que c'est tres réel. |
| | Posté le 04-11-2009 à 06:50:48
| Comme d'habitude wawa, très poétique, très joli conte. On a tellement envie que tout cela soit vrai... |
| | Posté le 04-11-2009 à 06:59:19
| Merci Wawa , je suis toujours prete à rever lolllllll |
| | Posté le 04-11-2009 à 20:05:06
| Vicky , l’Ange et Tao, merci pour vos impressions. Ce matin, le vent ululait dans le grand pin sylvestre derrière la maison. En levant la tête pour mieux écouter, je l'ai entendu raconter que ce qui contribuait à maintenir la réalité bien en vie, c’était nous, lorsque nous entrons de plain-pied dans celle-ci. Le bougre… que voulait-il dire? |
| | Posté le 04-11-2009 à 20:43:37
| Il y a beaucoup de réponses... Pour moi, la réalité existe tant que j'existe. Mon beau père résume très simplement ce que je pense être la réalité: "après moi la fin du monde". L'arbre qui tombe alors que je ne le vois pas, que je ne l'entends pas, tombe t-il? Bien sur qu'il tombe. Bien sur que sa chute à des conséquences sur ma vie. Mais je ne le sais pas. Pour moi, ce n'est pas ni réel ni irréel, c'est inconnu. Je ne sais pas que l'arbre tombe. Alors peut être le vent te disait-il que seulement ce que tu perçois est réel? |
| | Posté le 05-11-2009 à 02:57:11
| Bon, cet arbre qui est tombé, lorsqu’il a été mis en terre, (dans le geste même de semer) était déjà crypté le jour l’heure et la seconde qu’il tomberait. L’arbre ne peut rien changer à cela, c’est sa réalité. Par ailleurs, lorsque cet arbre est tombé... Tao aurait pu être à l’endroit exact où il est tombé, comme il aurait pu être à cent mètres, comme il aurait pu être chez lui assis dans son salon à déguster un bon vin. Tao peut-il avoir une influence quelconque là-dessus? |
| | Posté le 05-11-2009 à 06:42:10
| Ce que tu décris est le destin. D'après toi, tout ce qui arrive dans la vie est écrit. Si l'arbre tombe parce qu'il est vieux, alors oui c'était crypté génétiquement. Mais si l'arbre tombe parce que tao le coupe, il subit le choix de tao. Quant à tao, il a choisi d'être au pied de cet arbre et de le couper. Il aurait pu faire le choix d'être vendeur de tickets d'entrées au Parc des Princes, ou dame-pipi à la gare saint lazarre. Si l'arbre tombe sur tao, c'est le hasard. Pour moi, notre existence a trois composantes: 80% de gènes, hasard de naissance (en France plutôt qu'au Niger) et éducation. 19% de conséquences de nos choix. 1% de hasard. Destin: 0% |
| | Posté le 06-11-2009 à 02:38:15
| Ah Tao...toujours cet esprit cartésien! Si pour tao la musique de l’univers a été écrite sur trois accords et que cela le satisfait, alors tout est bien ainsi. Mais wawa, personnage fort eidétique aime mieux croire que l’univers nous a composé une sublime symphonie en plusieurs mouvements, et qu’il nous a inventé pour que nous l’assimilions peu à peu, à notre rythme. Éclats de silence... Nous étions en début juin et le jour venait tout juste d’estomper les derniers pourtours de la nuit. Dès le début de la matinée, le vent s’était montré fort tutoyeur, et il n’a d’ailleurs pas cessé de nous verbaliser sa mauvaise humeur le reste de l’avant-midi. Ainsi, sans jamais nous quitter d’une semelle, il nous imposa son insistante tutelle. À l’heure du dîner, s’arborant en prince de Galles, il nous a servi ses rafales impériales. L’instant d’après, une branche tombée sur le sol, inerte, jonchets pointant en l’air... réclamait-elle qu’on la console? Le ciel avait le ventre rond de gros nuages gris tourterelle, mais l’orage qui rodait dans la région, l’a aussitôt délivré de sa lourde portée. C’est ainsi qu’à peine une heure plus tard, nous pouvions revoir un ciel qui avait rendossé sa longue sortie de bain bleue azurée. Quant au vent, il avait choisi de filer à l’anglaise. Je me suis rendu près de l’auguste chêne du jardin arrière, et j’ai constaté qu’il tenait à bout de bras, six bruants et deux merles qui babillaient à tout propos de jolies mélodies. Si jolies, qu’elles n’avaient pas besoin de mots. Lorsqu’ils ont décidé de plier bagage pour se diriger vers la rivière, toute cette aubade s’est fracassée en éclats de silence . J’ai d’abord feuilleté superficiellement ce silence sans trop réfléchir, mais par la suite, je lui ai accordé une attention renouvelée. À mon grand étonnement, j’ai pris conscience que dans ce silence qui de prime abord semblait bien éculé, se terrait le tempo d’une lente cadence rassérénante. Une cadence qui avait toujours été là, mais qui avait systématiquement échappé à mon attention. Boum boum, boum boum, boum boum. Les apaisants battements du cœur. Or voilà qu’en les écoutants, j’ai soudainement entendu bruire mon âme. Le chant sublime du silence lesté d’un bonheur sans condition, sans raison, qui n’était pas lié à quelqu’un ou quelque chose, qui n’était pas soumis au temps. Le bonheur dans une incorporalité. Je ne vous bassinerai pas avec ce que cette intériorité m’a apporté, mais j’ai compris que prendre le temps d’écouter le silence, c’est véritablement tendre l’oreille à notre essence véritable. § W@W@ l'imagicien eidétique §
Edité le 06-11-2009 à 02:58:22 par Wawa |
| | Posté le 06-11-2009 à 06:35:05
| Merci Wawa :-) |
| | Posté le 06-11-2009 à 14:25:48
| Le temps d'un silence... Merci Wawa |
| | Posté le 07-11-2009 à 16:17:08
| Il m’arrive aussi de croire entendre d’autres sons, d’autres réalités. Mais je reviens vite vers la terre, un peu comme l’homme oiseau de Folon. Je me dis que plus tard je pourrais m’échapper Vers mon ami Wawa et son bel univers. Maintenant, cela m’est impossible. L’espace, le temps La hauteur, la largeur, la longueur, la profondeur Le temps. Surtout le temps me manque. Je pourrais décider que je l’ai, et je l’ai sans doute. Mais je n’ai pas envie de rêver à moitié, de rêver en pointillé. Je veux pouvoir m’assoir au pied de l’arbre de Wawa, et naviguer sans vue jusqu’au bout du rêve. Si je le faisais maintenant, je ne reviendrais pas à temps. A temps ! Toujours le temps. De plus, je ne trouve pas la réalité triste. Je la trouve même heureuse. Quoi de plus serein que la certitude de rien d’autre qu’ici et maintenant ? Quoi de plus reposant de ne pas croire aux fantômes, aux revenants ? Quoi de plus valorisant que de savoir être maître à 80 % de son devenir ? Connaitre que la suite n’est que la conséquence du présent, n’est ce pas détenir la lumière du chemin ? Alors bien sur, l’aventure en souffre grandement. On ne peut plus se plaindre, s’estimer victime. On ne peut plus jouer au loto en croyant pouvoir (raisonnablement) gagner. Par contre, on se fait pote avec quelques personnes bien placées, et on gagne aux courses de chevaux. Là aussi, l’adrénaline n’est pas la même, mais le portefeuille grossit. Quoi de plus économique que de ne pas avoir à acheter son salut ? Je vais pouvoir bientôt rejouer au loto et regarder le tirage en espérant gagner. Je vais bientôt retrouver mon émerveillement d’enfant. Je vais peut-être croire à la dame du lac. Et sans doute en ce cas la voir, l’entendre me guider dans ma quête du graal. |
| | Posté le 09-11-2009 à 17:43:38
| Mais tu as parfaitement raison dans ta réplique tao. Si l’intelligence universelle a imaginé qu’il était bon de mettre un peu de temps et d’espace (ici) à notre disposition, c’est pour que nous en profitions au maximum, et c’est ce que je fais. Mais elle a aussi coquinement placée le joli galbe d’un monde éthéré en concomitance à ce monde matériel, alors comment Wawa pourrait-il ne pas s’y rincer l’œil? Et puis, Certains aiment la bouffe santé, d’autres aiment la bouffe sans thé. Certains vivent sur une terre d’asile, d’autres vivent sur terre en asile. Certaines personnes sont cousues d’or d’autres sont cousus de dettes. Certains meurent d’un coup de feu, d’autres meurent à petit feu. Certains aiment donner un coup de main d’autres préfèrent donner un coup de pouce. Certains ont la main malheureuse, et le pied lourd, d’autres ont le pied joyeux, et la main légère. Certains sont des comprimés de la vie, d’autres sont des cons primés dans la vie. Certains utilisent du papier recyclé, pour sauver les arbres, d’autres mangent du castor, pour sauver des arbres? Certains meurent d’envie, d’autres, meurent d’ennui. Certains croient qu’ils ont toujours raison, d’autres croient qu’ils ont toujours la raison. Certains sont à moitié morts dans la vie d’autres sont toujours vivant après la mort. Certains vivent et meurent en paix, d’autres vivent et meurent pour la paix. Bien souvent… lorsque l’artiste est vivant, ses œuvres sont mortes, et lorsque l’artiste est mort ses œuvres sont vivantes. Enfin…, certains ont beaucoup de chance, d’autres tombent sur des écrits de Wawa ! § W@W@ l'imagicien eidétique § |
| | Posté le 09-11-2009 à 17:58:43
| Un seul mot... Ou plutôt deux: enchanteur et rare. Je l'ai déjà dit, mais pas assez c'est sur. Merci Wawa de l'honneur que tu fais à ce forum d'y venir poser quelque peu de ta magie. |
| | Posté le 10-11-2009 à 18:07:20
| Le sage n'amasse pas Plus il partage, et plus il posséde Plus il dispense aux autres, et plus il est comblé |
| | Posté le 11-11-2009 à 01:46:12
| Tao, avec de tels mots, l’égo ne voudra plus se promener à pied! J’ai surpris le bonheur perché juste sur le P de partage dans vos jolies paroles Papy. Merci. |
| | Posté le 11-11-2009 à 15:47:38
| Merci Wawa J'ai appris que ce sont les petites choses de la vie qui la rendent spectaculaire |
| | Posté le 12-11-2009 à 18:59:19
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| | Posté le 13-11-2009 à 00:17:45
| Oooooooooh! Mais je reconnais ma petite confrèrie!!!! Wawaclerc , wawabbé, etc. Merci Vicky Justement… Le grand Sage … Selon une certaine légende, pendant plusieurs décennies, il y aurait eu un temple de prière sur le sommet d’une montagne en Inde. Comme ce centre était très reconnu, beaucoup de candidats postulaient pour y devenir prieurs. Vint un temps où le grand prêtre du temple dû limiter les candidatures qui devenaient vraiment trop nombreuses. Dans sa grande sagesse, il eut l’idée d’aller puiser dans la conscience universelle pour mettre au point un petit stratagème fort ingénieux. Sur une table en bois située dans une pièce adjacente à son bureau, il avait placé un coffret d’ébène, dans lequel il avait mis un diamant de 10 carats, une bague en or, et un billet de mille dollars. Lorsque de nouveaux postulants se présentaient devant lui, il leur demandait d’aller dans la pièce voisine, de regarder dans le coffre et de revenir lui dire ce qu’ils avaient vu. Ainsi, tous les candidats qui disaient avoir vu un diamant, une bague en or et un billet de 1000 dollars étaient rejetés. Seulement les rares personnes qui disaient avoir vu une pierre, un cercle de métal jaune, et un rectangle de papier étaient retenues en raison de la grande pureté de leur esprit. Sa stratégie a fonctionné à merveille pendant un bon bout de temps et il en était très fier. Peut-être même un peu trop, car un bon matin, un inconnu venant d’une petite confrérie wawaniste guère plus connue, se présenta devant lui. Le grand prêtre ne dérogeant pas de son rituel demanda au postulant d’aller dans la pièce voisine, puis de revenir lui décrire ce qu’il avait vu dans le coffret. Et selon cette légende, après être allé vérifier ce qu’il y avait, le petit futé serait reparti avec le fameux coffre sous le bras en n’oubliant pas de remercier chaleureusement Dieu pour cette remarquable générosité. Par la suite, personne n’a entendu parler de ce moinillon. C’est ainsi que le chef de la caste sacerdotale en toute humilité a dû brusquement cesser sa procédure en se rendant bien compte que dans la vie il y aura toujours plus rusé que soi. Et le grand sage a retenu le message du divin qui lui rappelait qu’il était encore un apprenti sage dans son apprentissage. § W@W@ l'imagicien eidétique §
Edité le 13-11-2009 à 00:18:51 par Wawa |
| | Posté le 13-11-2009 à 08:33:33
| Comme d'habitude très clair wawa. Me permets-tu de mettre cet écrit en article du blog, sous la signature de Wawa bien sur? |
| | Posté le 14-11-2009 à 02:05:06
| Mais oui, servez-vous cher ami! Et un joli week-end praliné de petits bonheurs à tout le monde. |
| | Posté le 14-11-2009 à 07:03:57
| merci Wawa et bon weekend a toi aussi , moi je travaille ... |
| | Posté le 20-11-2009 à 21:41:45
| Ronde de nuit… Par une nuit de juillet, alors que je dormais bien paisiblement, une douce sérénité m’a tiré du sommeil. Juste comme cela, sans raison. Le réveille-matin sur ma gauche, cherchant à passer le temps, m’a grommelé à l’oreille que nous étions à la troisième heure. Comme au bulletin de la météo, on avait prévu un temps clair, je me suis levé pour aller admirer le paysage, qui à cette heure, revêt des reflets bleutés bien particuliers. En arrivant dans le solarium, j’ai surpris la lune en pleine création. De la lumière qu’elle projetait au travers les douze carreaux de la fenêtre, elle avait inventé un long escalier sur le sol. Une artiste dans l’âme non? Je me suis demandé si c’était là une surprise qu’elle avait voulu m’improviser, ayant deviné que je me lèverais. En sortant pour mieux l’observer, j’ai tôt fait de réaliser qu’elle affichait un petit air espiègle, et pour cause, elle s’était servie du vieux râteau qui était nonchalamment accoudé sur la clôture, pour dessiner au sol, un fantôme aux longues dents pointues, juste pour faire peur a un menu rongeur qui passait dans le jardin. Puis Magie-Noire, le chat du voisin, qui aime bien marcher dans le noir, faisait sa ronde de nuit. Il regardait danser les rayons de lune qui traversaient le buisson, et ne sachant pas que la lune était passée maître dans l’art du trompe-l’œil, le malheureux tentait désespérément d’attraper quelques-uns des minces fils d’argent qui transperçaient la haie. Peu de temps après, il a bondi sur une feuille que le souffle de la nuit avait fait frémir. Là-haut, un nuage solitaire est venu planer au-dessus du quartier. Ne voulant pas déranger les dormeurs, il est passé dans le plus grand silence. Les peupliers sur le coteau étaient au garde-à-vous, les bras bien collés le long du corps. Soudain, un brasillement a attiré mon attention vers la piscine. J’ai aperçu la lune qui dans toute sa rotondité, prenait un bain de nuit. Alors, pour ne pas rompre ce moment d’intimité, dans la plus grande discrétion, Wawa est sagement entré se coucher, l’esprit magnifié. ''Dans l’arrière-plan de l’air, il y a toujours un peu de bonheur qui vogue. Il nous suffit de garder les voiles bien tendues pour en bénéficier.'' § W@W@ l'imagicien eidétique § |
| | Posté le 19-11-2010 à 18:34:50
| Wawa encore , bon weed-end à tous & toutes |
| | Posté le 20-11-2010 à 15:00:58
| |
| | Posté le 23-11-2010 à 02:50:49
| Oui, il est vrai que Wawa ne partage pas beaucoup ses écrits, et pourtant il encre son journal personnel à tous les jours de ses longues et interminables pensées. Peut-être y en a t-il une qui pourrait... |
| | Posté le 23-11-2010 à 08:40:30
| Toutes nous apporteraient tellement de ... |
| | Posté le 24-11-2010 à 00:48:23
| Oui, mais vous savez ... |
| | Posté le 24-11-2010 à 05:29:05
| Justement, nous aimerions en savoir plus... |
| | Posté le 24-11-2010 à 17:01:56
| nous aimerions en savoir plus de quoi....:-) je vous lissssssss |
| | Posté le 25-11-2010 à 13:10:51
| Oui; nous aimerions en savoir .....merci d'avance |
| | Posté le 26-11-2010 à 19:12:31
| Depuis quelques jours, l’humeur du temps a commencé à s’étioler. Il me semble qu’il y a juste quelques semaines que novembre est venu éconduire cavalièrement octobre dans ses quartiers, et voilà que décembre s’apprêtait à jouer la même goujaterie à son homologue. Parfois le temps me semble passer plus prestement. Une naïve impression me laisse croire que le temps, qui en général loge dans l’horloge, s’échappe pour aller faire l’école buissonnière. Est-ce pour cela les journées me semblent plus courtes? Enfin! Au loin, les nuages passent si bas que la montagne semble leur caresser le ventre. Voilà déjà le jour qui commence à démissionner. Par la fenêtre du vivoir qui lorgne en permanence sur le jardin, j’aperçois Rubigineux, le fameux l’écureuil roux qui fait à la hâte ses dernières emplettes sur les branches du chêne caducifolié. Nom d’une pipe! Me voici déjà plongé dans la pénombre crépusculaire. Je dois éveiller la lampe sur mon bureau de travail. Selon le même rituel, je courtise mon journal personnel pour lui confier mes réflexions de la journée. Et c’est ainsi que le long apologue qui suit va prendre racine dans ce journal de bord. Je dis prendre racine, car cette légende porte sur un arbre qui est venu me raconter son histoire lors de ma pérégrination incorporelle de cet après-midi. Alors si vous en avez le courage… Cela se passait par une matinée de mai, lors d’un périple en Italie. Le jour en était encore au stade de l’incubation et aucun événement n’avait encore influencé l’intention. Sur mon chemin, j’ai aperçu un vieil arbre dont la stature auguste imposait le respect. Je me suis donc arrêté, pour l’observer un certain moment. J’ai d’abord cru qu’il souriait au silence, mais par la suite, j’ai réalité qu’il le contenait. Assez curieusement, une abstruse musique exhalait de ce silence. Je me suis donc assis tout près, pour me nourrir de cette douce quiétude. Inconsciemment, j’ai glissé mon index le long des nervures de son écorce et j’ai constaté qu’elle était presque aussi râpeuse qu’une histoire de Wawa ! Ainsi, pendant quelques minutes j’ai caressé son épiderme meurtri, qui me rappelait les champs tourmentés par le chisel du paysan au printemps. La déférence imposait que je ne lui demande pas son âge, mais les cicatrices burinées sur son corps témoignaient d’un long vécu. Ma soif de savoir me poussait tout de même à tenter de deviner son âge. Soudain, mon attention fut attirée par un jeune renard au pelage argenté qui s’approchait. Ainsi pas à pas, tête ballante il est venu coller son museau noir et humide sur la robe de l’arbre. Non, mais, osera-t-il lever la patte sur ce patriarche? me dis-je. Et alors… la bonne tenue! Le renardeau m’a alors fixé dans les yeux, puis il a secoué rondement la tête. Ses longs poils aux reflets d’argent balançaient de tous côtés. Très lentement, il s’est éloigné, se retournant délibérément à quelques reprises pour défier à nouveau mon regard. Puis il a enfin disparu dans l’opalescence de la brume matinale. Le silence n’en demandait pas plus pour se prolonger encore un peu. -¨Je ne m’en souviens pas, il y a de cela si longtemps! Ça fait des lunes que je ne compte plus les années. Demande plutôt à la rivière qui coule à mes pieds. Elle pourra peut-être te le dire?’ Je me retourne promptement, mais il n’y avait personne. Est ce Wawa qui hallucine sans même prendre de cocaïne? -¨ Mais enfin horsain, qui voudrais-tu que ce soit? À qui d’autre as-tu demandé son âge?'' Est-ce possible que ce soit le vieil arbre qui s’adresse à moi? -Ahhh… nous vous parlons fort souvent, mais vous les humains, bien que vous ayez de belles oreilles, elles ne semblent pas vous être toujours utiles. -Tu vois cette lésion sur mon flanc, elle provient d’un marsupial qui demeurait au village juste là, au bas de cette vallée. Un lointain jour d’automne, alors que tu n’étais pas encore né, ce bougre est arrivé près de moi, et se servant du merlin qu’il tenait d'une main de fer, il m’a coupé un membre sans même daigner me dire quoi que ce soit. Puis il ajouta… ¨Il m’est bien arrivé à l’occasion de faire le taquin en secouant sur des passants la neige qui s’était accumulée sur mes branches pendant la journée, mais de là à mériter un tel traitement! La douleur que j’ai ressentie sur le moment était minime si je la compare à la peine que j’ai éprouvée par le peu de considération que m’avait témoigné cette personne. Il a fallu le retour de plusieurs printemps pour que j’en vienne enfin à lui pardonner cette lâche piraterie. Mais voilà qu’un beau jour, il est revenu me voir. Il tenait encore un objet dans son dos. Un frisson a couru tout le long de mon fût. Je visualisais déjà la scène! Et le vieil arbre continua son histoire ainsi… -Les mains derrière le dos il me regardait d’un air hâbleur. Il m’a alors esquissé un petit sourire goguenard pour enfin me montrer ce qu’il cachait derrière son dos. Il s’agissait d’un violon qu’il avait ouvré de ses mains, depuis la branche qu’il m’avait coupée des années plus tôt. Il s’est assis sur ce tertre, juste là sur ma droite, puis il s’est mis à jouer la sonate nº 18 de Beethoven. Il avait tellement peaufiné son instrument, que la musique qui s’en échappait tenait du céleste. Ainsi, après avoir montré au vieil arbre ce qu’il avait fait de la branche qu’il lui avait prélevée, il lui a fait une révérence, avant de retourner chez lui. Peu de temps après, alors qu’il était à jouer un air de Bach dans sa cuisine, le luthier du village qui passait par là, a entendu le son exceptionnel du violon. Il est donc entré pour demander au violoniste si son instrument était à vendre. Jamais, répondit-il, c’est moi qui ai créé ce violon, et sa fabrication restera à jamais mon secret. Et c’est ainsi que ce vieil arbre sans le savoir a été le précurseur du Stradivari dit Stradivarius. Bon, il est assez tard... Wawa referme son grand livre d'histoire!
Edité le 26-11-2010 à 19:14:20 par Wawa |
| | Posté le 27-11-2010 à 06:11:22
| Merci pour cette merveilleuse histoire. |
| | Posté le 27-11-2010 à 10:10:14
| Wawa a des talents incontestables de conteurs. Il parvient à rendre la réalité fantastique, en nous entraînant dans un monde exceptionnel, le sien. Merci Wawa. |
| | Posté le 27-11-2010 à 19:02:21
| je ne sais pas quoi dire de plus ....pendant la lecture je suis passé à travers de beaucoup d'émotions j'aurais pu rester assise encore .....encore Gros merci Wawa |
| | Posté le 29-11-2010 à 19:21:59
| Grand merci Wawa |
| | Posté le 30-11-2010 à 02:18:19
| Oh, mais ils sont gentils les amis d'ici. Comme je l’ai déjà mentionné, Wawa voyage et il aime bien cela. Mais il y a encore plus beau que voyage, sans voyager… l’imaginaire! Il est toujous pailleté de bonheur. |
| | Posté le 13-01-2011 à 19:59:48
| Promesse d'un avenir! Cela se passe par une matinée ensoleillée de fin de mai. Tout au bout de l’alpage, dans ce vert dernier cri du printemps, il regarde l’horizon lointain; là où le sol a enfin perdu tous ses bourrelets. Sa tête fait salle comble de petites offrandes, garantes d’un avenir prometteur. C’est le grand moment ! Profitant d’une saute d’humeur du vent, il me relâche… Bien que je sois aptère, c’est dans un ciel aérifère que mon créateur me libère. Manifestement indécis, j’ose quelques acrobaties qui ne sont pas très réussies. Même vêtu de tout mon courage, c’est pour moi un rude voyage que cet insigne parachutage. Bien que trôlé de tous côtés, par un vent sans serviabilité il me faut deviner le bas-côté. Trouverais-je en ce remue-ménage, un minuscule point d’ancrage qui terminera mon pèlerinage? Enfin… Je me pose dans un repli d’horizon, ou je vais finalement élire maison. J’en suis secoué par un frisson. C’est ici que commence la longue performance d’une graine de semence. Ainsi par une matinée ensoleillée de fin de mai, un arbre au visage altier a noblement procréé pour notre plus grand bonheur. W@W@ l'imagicien rêveur
Edité le 13-01-2011 à 20:01:48 par Wawa |
| | Posté le 13-01-2011 à 22:38:12
| Il est absolument remarquable de suspense, ce poème! Jusqu'à la fin on se demande ce dont il s'agit. On passe par différentes étapes, de multiples doutes. On s'étonne d'une maladresse et l'immense talent de Wawa nous explose en un bouquet de fleurs printanières. Merveilleux conteur… |
| | Posté le 17-01-2011 à 11:09:50
| Tao a tout dit, Wawa |
| | Posté le 17-01-2011 à 17:06:10
| oui et toujours prete à en lire encore !!!!!! |
| | Posté le 20-01-2011 à 22:49:54
| Merci à vous Tao, Papy et Vicky. La nuit dernière, dans mon rêve la vieille dame aux cheveux d’un blanc rappelant les neiges arctiques est venue me rencontrer à nouveau. Vous vous souvenez, celle-là même que j’avais rencontrée dans un rêve passé et dont je vous avais parlé, une vieille dame qui ciselait le temps. Quoi qu'il en soit, elle était toujours à sculpter ce matériau que je n’arrivais pas à définir. Je lui ai demandé à nouveau ce qu’elle était à créer. Sur un ton légèrement désespéré, elle me dit : ‘’ Vous êtes un voyageur jeune homme, mais vous ne semblez pas être attentif à ce qui se déroule pendant votre périple. Je dirais même que vous en êtes au même point que lorsque je vous ai quitté la dernière fois .’’ Et Wawa de lui répondre : ‘’ Mais chère dame, si je vous hérisse, c’est bien involontaire, croyez moi ! ’’ -‘’ C’est justement cela qui me préoccupe chez vous’’ dit-elle. ‘’ Bon, vous voulez savoir ce que je fais, je sculpte le bonheur.’’ Je lui ai alors répondu, au risque de la décevoir, que je ne distinguais pas grand-chose dans son œuvre. ‘’ Oui, bien cela ne m’étonne évidemment pas de vous, mais vous avez tout de même raison en partie. L’ explication est que je n’ai pas encore ciselé son complément, le malheur.’’ -‘’Mais pourquoi y ajouter le malheur? Nous pouvons bien nous en passer non!’’ -‘’ Parce que c’est lui qui lui donnera tout le relief. Tout bon peintre sait bien que c’est l’ombre qui donne du relief à son œuvre.’’ Puis elle ajouta que dans l’univers, tout , absolument tout est doté de son contraire. ‘Si une chose existe, c’est parce que tu lui prêtés attention, et si… et puis non, je crois je crois que vous n’êtes pas encore prêt. Nous continuerons cette discussion plus tard. Vous allez regarder attentivement ce que je vais vous montrer et dans les jours qui vont suivre, vous devrez porter votre attention sur ce que vous aurez ressenti. Nous nous reverrons lorsque le moment sera venu.’’ Puis elle leva la main gauche à la hauteur de mon front et me voiler la vue. Brusquement une lumière vive m’aveugla et me transporta dans un lieu de première fois. Une voix quasi sépulcrale s’adressa à moi sans toutefois vouloir me faire la leçon. Ainsi elle me dit : ''Je vais t’aider à mieux ressentir la portée des actions posées par vous les humains.'' Sans qu’il n’y ait personne, de multiples couleurs enchevêtrées d’une musique indéfinissable se sont mises à défiler devant moi me faisant voir… -La lourdeur d’un instant. -L’Esprit qui était père, mère, enfant et parent. -L’humain, avoir faim alors que son grenier regorge de blé. -L’humain avoir faim de vivre dans la paix. -Le silence, être complice de l’injustice. -la peur qui lorsque l’on cesse de la nourrir meurt de peur. -L’ impermanence, faire semblant qu’elle était le temps. -La réussite construite sur moult échecs. -La peur, avoir peur d’elle-même. -Les armes faire la guerre, et le peu d’amour que cela prend pour les faire taire. -Un analphabète, pouvant lire… dans le cœur de l’être humain. -L’enfant qui rêvait d’ être un adulte. -L’adulte qui rêvait d’être encore un enfant. -La gracilité de l’extase, s’échapper de l’emprise du temps. -Les grands râleurs qui sont rarement des accoucheurs! - le pauvre d’argent qui était riche de cœur. -le pailleté d’or, qui était pauvre de conscience. -l’homme qui parfois doit être conduit dans la noirceur pour enfin voir la lumière. -La pensée devenir un acte créateur. Et c’est ainsi que Wawa s’est retrouvé au petit matin avec le sentiment d’être beaucoup moins malin! Wawa l’imagicien rêveur . |
| | Posté le 21-01-2011 à 15:42:41
| ahhhhhh j'en suis encore toute engourdie ......sans mot .... comme c'est beau, ........ |
| | Posté le 21-01-2011 à 18:21:53
| Lier le temps au bonheur est une idée formidable. Bravo Wawa! |
| | Posté le 22-01-2011 à 15:48:17
| Oh oui, merci & bravo Wawa |
| | Posté le 23-01-2011 à 05:16:12
| Merci wawa pour ce beau texte qui porte à réflexion. |
| | Posté le 17-05-2011 à 04:11:33
| Si vous avez le courage... Voici deux rêves qui se sont succédé sur deux nuits! Rêve obscur Ce rêve m’a conduit dans une immense étendue qui à première vue ressemblait à un sahel. Mais curieusement face à moi, il y avait un vaste océan turquoise. Une légère brise hululait en glissant sur mes oreilles. Le ciel était revêtu de son grand décolleté bleu des jours de gala et quelques cumulus qui voyageaient çà et là donnaient du relief à ce panorama enchanteur. Soudain, une flèche a fendu autoritairement l’azur en deux. Un faucon pèlerin glissant sur les courants ascendants a traversé le ciel et au même moment un vif éclair suivi d’une détonation m’a complètement aveuglé. L’instant d’après, je me suis retrouvé dans un désert de sable. Du sable brûlant à perte de vue de tous les côtés. Puis sur ma gauche, j’ai cru remarquer une forme grossière au loin. Je donc entrepris de m’y rendre. Au fur et à mesure que je me rapprochais, j’ai pu déceler que cette forme était en réalité un rocher tout noir. Lorsque je fus assez près, j’en ai fait le tour et il semblait monobloc. Le faucon pèlerin est alors venu se percher sur la face nord du rocher, ce qui a attiré mon attention sur une brèche que je n’avais pas remarquée. En m’approchant de celle-ci, j’ai aperçu une menue galerie qui était suffisamment grande pour permettre le passage d’un homme. Le roc était d’un froid glacial. Tremblant d’excitation, je me suis introduit à l’intérieur. D’abord, je ne voyais absolument rien, puis une odeur de fumée a attiré mon attention. À mes pieds, il y avait une lueur de feu. Peu à peu, ma vision s’est adaptée et j’ai alors pu voir que cette flamme venait d’une légère lézarde sur le sol. J’ai alors entendu des pas avancer lentement vers moi. Je me suis aussitôt retourné. J’ai alors aperçu un homme au teint cuivre et au regard glaçant qui me regardait. Il avait de longs cheveux noirs luisants qui tombaient sur ses épaules. Il s’arrêta puis il me fit un maigre rictus. Il a alors placé ses mains au dessus de la flamme sans même que celle-ci le brûle. Puis ses longs doigts minces ont saisi une braise. Il la frotta entre ses mains comme s’il voulait la nettoyer. La peur me fit reculer. Aussitôt, le regard de l’étranger me fixa longuement. Ses yeux étaient noirs comme une nuit sans lune et sans étoiles. Il jeta alors le tison au sol et aussitôt les flammes se sont élevées à hauteur d’homme. Il entra dans les flammes et il s’y tint immobile. Après un moment, il s’est retiré de la flamme puis est venu s’installer à quelques pas de moi. En me fixant toujours droit dans les yeux il m’a dit d’un ton grave et monocorde : -Tu es rongé par la peur, cher inconnu, et c’est là ton plus grand défaut. Cette peur est devenue ton maître absolu. Elle t’a assujetti, tu es devenu son esclave. Elle te paralyse et te fait croire que l’inconnu est ton pire ennemi. En t’inclinant ainsi devant elle, tu lui octroies plein pouvoir sur toi. Puis, il garda alors un long silence! (Aussi long qu’une histoire de Wawa!) Je peux t’enseigner dit-il comment subjuguer cette peur et tu pourras enfin la mettre à ton service. Je te montrerai à ne plus marcher au son des tambours de la société, mais plutôt à danser sur une musique qui jaillira de toi. Alors, ce sera enfin le monde que tu auras voulu qui tournera autour de toi. J’ai d’ailleurs dû utiliser moult stratagèmes pour réussir à te conduire jusqu’à moi. Te voici rendu dans le royaume…de l’ombre intégrale. Là ou rien ne peut s’échapper même pas tes pensées. Cher étranger, comprends que c’est moi qui t’ai attiré jusqu’ici. J’ai perçu que tu possédais certaines dispositions qui pourraient m’être fort utiles. Je veux t’offrir la possibilité de participer à un dessein qui pourrait t’élever au rang d’ange des ténèbres. Mais pour l’instant, si grand mon pouvoir soit-il, il n’est pas encore complet. En effet, du côté de la lumière, je ne vois rien; je ne peux que ressentir les choses. Cependant, je suis en train de remédier à tout cela. Il garda encore un long silence. Puis il continua sur le même ton languissant… Depuis toujours, il existe un parfait équilibre entre le monde de l’ombre et celui de la lumière. Nous sommes trente-cinq et un mahatmas qui oeuvrent dans l’ombre et il y a trente-cinq et un Mahatmas qui oeuvrent dans la lumière. L’impeccable équilibre entre les maîtres qui possédons pleins pouvoirs sur la réalité. Nous pouvons agir sur celle-ci et la recréer à notre guise. Mais du côté sombre, nous sommes fort habiles et très bientôt viendra le jour ou nous briserons cet équilibre et nous imposerons enfin nos volontés sur l’autre monde. Voilà donc la raison pourquoi je t’ai attiré jusqu’ici. C’est toi qui deviendras mes yeux et qui me permettras d’ériger mon pouvoir du côté lumière. Quelle chance tu as! Comme tu seras mon éclaireur dans l’autre monde, tu deviendras mon protégé. Et il a continué à me parler ainsi pendant de longues minutes, mais je n’écoutais plus. Je ne cherchais qu’un moyen pour m’échapper de ses griffes. Puis je ne sais trop si c’est le son de sa voix monocorde qui m’a calmé, mais j’ai soudain réalisé que la peur ne m’habitait plus et que mes pensées étaient plus claires. À brûle pour point, j’ai interrompu mon interlocuteur et je lui ai lancé : -J’ai de gros doutes sur votre soi-disant pouvoir. - Ahhh! En d’autres temps, ton insolence t’aurait coûté la vie, mais aujourd'hui les ombres sont bienveillantes et elles ne te tiendront pas rigueur. Alors, expose-moi un désir et je le ferai naître dans ta réalité sans toutefois te divulguer mon secret. -Bon alors, montrez-moi que votre pouvoir vous permet de faire une brèche dans ce rocher noir.’’ -Seulement cela? Il leva la main, et prononça un imbroglio inextricable, puis aussitôt dans un bruit de tonnerre et dans un vif éclair il fit voler en éclat, un mètre du rocher, laissant ainsi entrer la lumière comme un faisceau lumineux dans une partie de la grotte. Aussitôt j’ai commencé à me déplacer vers la lumière, me souvenant qu’il m’avait fait mention qu’il ne pouvait voir dans la clarté. -Tu fais ton petit malin, mais tu joues un jeu dangereux. Ma patience peut brusquement prendre fin et tu en paieras le prix. Lentement sans faire de bruit je me glissais vers cette petite ouverture qu’il venait de créer. Il ne pouvait pas me voir, mais il cherchait à me localiser. À un certain moment, il était si près que je pouvais sentir son souffle tout près de moi. Je suis alors resté immobile. -Personne ne peut s’échapper de l’ombre. Claironna t’il. J’ai alors pris un éclat de roche qui était à mes pieds et je l’ai lancé tout au fond de la grotte afin de créer un subterfuge. Il s’est aussitôt précipité dans cette direction. Très lentement je me suis faufilé dans l’ouverture de lumière. Lorsque je fus enfin sorti en plein soleil, un immense coup de tonnerre se fit entendre, alors qu’une voix venant des ténèbres s’écria : -tu ne t’en tireras pas ainsi! Brusquement je me suis senti happé et j’ai été plongé dans un ailleurs indescriptible, une espèce de néant abyssal. Un vent chaud m’a alors bourlingué jusque dans mon lit. Pan! C’était le réveil. § W@W@ l'imagicien eidétique § Rêve limpide... Cette nuit-là, je planais au-dessus d’un immense champ de lavande. Tout au bout de celui-ci, un orme majestueux se tenait au garde-à-vous. Il semblait m’attendre, dans toute sa distinction nobiliaire. Je me suis donc posé près de lui, lorsqu’inopinément quelqu’un s’est adressé à moi. -Tiens tiens, on me cherche encore! Immédiatement, j’ai reconnu au timbre et au ton de la voix qu’il s’agissait de Ghosha. -Et qu’est-ce qui t’amène cette fois ? -Il me semble que tout s’embrouille. Le rêve et la réalité s’enchevêtrent l’un dans l’autre ! -Pour peu que tu portes attention à l’irréel, tu y vois cabrioler le réel. De fait, tout est aussi réel que l’est ce qui est irréel. Je ne vous suis pas très bien! Elle se mit à rire de nouveau en hochant la tête. Puis elle me lança Sadak Kala. - Qu’est-ce que cela veut dire? -C’est le nom de celui que tu as rencontré dans la caverne. - Mais comment se fait-il que vous sachiez cela? -Je ne peux peut-être pas voir du côté de l’ombre, mais je peux ressentir et savoir ce qui s’y passe. -Oui, et bien ce Sadak Kala semblait bien convaincu qu’il pourra régner sur votre monde de lumière sous peu. - Là dessus, je te dirai que sa soif effrénée du pouvoir le rend complètement aveugle. À tel point, qu’il en a oublié les grandes règles immuables de l’univers. Si un déséquilibre survient en quel lieu que ce soit, infailliblement l’équilibre reprendra ses droits tôt ou tard. Pour te résumer son histoire, ce type a vécu de notre côté un bon moment, puis au fur et à mesure que son éveil s’effectuait, il a réalisé que cette moksha lui apportait un certain pouvoir qu’il pouvait mettre à profit sur la réalité qui tournait autour de lui. Ce pouvoir croit progressivement et peut devenir très grisant. Lorsque cette force est mal gérée, il s’en suit une perte de discernement pouvant conduire à une fin désastreuse. Et c’est malheureusement ce qui s’est produit dans son cas. Un ego tout à fait incontrôlé s’est développé lui faisant perdre la raison. Il croit sincèrement qu’avec ce don qu’il a su faire progresser, il réussira à devenir maître du monde qu’il aura créé. Quel manque de sagacité totale! Ainsi ceux qui ont décidé de le suivre dans son délire ont versé du côté de l’ombre. Nous leur avons alors donné le nom d’âmes noires alors que d’autres ont préféré leur donner l’appellation de force du mal. Quoi qu’il en soit, c’est un choix qui leur a coûté cher, car ils sont devenus aveugles devant la lumière. Cela les a rendus peureux. Une peur timorée et pleutre. Je sais qu’il t’a mentionné qu’il pouvait faire basculer l’équilibre pour que le côté sombre s’impose, mais ceci est de la pure inadéquation. De même que c’est de croire en une utopie que de vouloir éliminer le chaos ou l’harmonie, le bien ou le mal, la beauté ou la laideur. Même si parfois l’un semble régner sur l’autre, c’est une illusion créée par le temps. Pour en finir, retiens que ce sont tes pensées qui assurent la cohérence du monde qui tourne autour de toi. Vivre éveillé de donne la possibilité de créer ce monde. Non seulement pourras-tu sonder les mystères infinis reliés à l’intention, mais tu pourras la transformer en manifestation. Voilà la véritable liberté que tu portes en toi. Bon, cela est amplement suffisant pour le moment, je te reverrai dans une autre incorporalité. Et c’est ainsi que les tic-tac de mon réveil matin m’ont ramené dans le réel de l’irréel. § W@W@ l'imagicien eidétique § |
| | Posté le 17-05-2011 à 11:15:16
| Style, intellgence, poésie, lucidité. Toujours merveilleux Wawa. Merci du partage. |
| | Posté le 17-05-2011 à 15:01:55
| Merci Wawa, très intéressant |
| | Posté le 18-05-2011 à 17:44:47
| Toujours aussi merveilleux !....Merci de ce partage. Mamy & Papy |
| | Posté le 18-05-2011 à 22:47:34
| Grand merci à vous. Voici quelque chose de plus léger! Juste là… sur la vaste plage bringuebalant entre les longs sillages s’agite un singulier personnage qui me voile son visage Se trouvant sur mon passage il tient mon regard en otage Toutes pinces croisées sur le blond rivage un crabe est en plein atterrage. Voudrait-il me livrer quelconque message? Comme le petit crustacé semble fort préoccupé j’ai tôt fait de le sonder ce qui peut ainsi le tourmenter - Souffrez de me dire cher crabe côtier ce qui peut ainsi vous tracasser -Souffrez de découvrir lourd visiteur ce qui peut ainsi tenailler mon cœur -Est-ce votre belle qui vous a quitté ou est-ce la mer qui vous a rejeté? Est-ce moi qui vous ai importuné à force de curiosités trop appuyées? -Cessez de vous égosiller étranger car mon secret je le garderai contre vents et marées. -Que voilà une façon bien cavalière de repousser un visiteur qui s’enquiert de ce qui peut chipoter un fruit de mer . -Vous êtes bien le seul être sur terre qui se soucier d’un résidant de la mer. Une mer houleuse vous tourmente, mais non ce qui se passe en son ventre! Je porte en moi la frayeur de mes frères, une crainte instituée par vos congénères. Et là s’arrête la discussion, car la mer, y allant de l’un de ses brisants d’eau saline et d’écume, ramena le petit crabe en son ventre avant qu’il n’ait pu terminer son apologie. Depuis cette rencontre inusuelle, la nuit lorsque j’observe ce que le ciel m’a inventé, et que je vois l’image de la constellation du Crabe, je ne le regarde plus de la même manière. § W@W@ l'imagicien eidétique § |
| | Posté le 19-05-2011 à 13:52:35
| Une pensée d'Amour et une pensée de peur. La peur ; est l'énergie qui contracte, referme, attire, court, cache , entasse, et blesse !. L' Amour: est l'énergie qui s'étend, s'ouvre, envoie, reste, révèle, partage et guérit. La peur enveloppe nos corps dans les vêtements, L'Amour nous permet de rester nus. La peur s'accroche et se cramponne à tout. ce que nous avons. L'Amour donne tout ce que nous avons. La peur retient. L'Amour chérit. La peur empoigne. L'Amour lâche prise. La peur laisse de la rancoeur. L'Amour soulage. La peur attaque. L'Amour répare. Chaque pensée, parole ou action humaine est fondée sur l'une ou l'autre émotion. Tu n'as aucun choix à cet égard, car il n'y a pas d'autre choix. Mais tu es libre de choisir entre les deux.
Edité le 19-05-2011 à 13:58:33 par Mamy42 |
| | Posté le 20-05-2011 à 22:11:00
| Ah Mamy,Mamy! Vos affirmations sonnent comme de la musique de Beethoven. Votre texte me rappelle une discussion que j’avais eue avec Tao. Je lui disais alors que notre vie est une rivière. Nous naviguons sur celle-ci et il arrive par moments que nous touchions la rive côté bonheur, et que parfois nous touchions la rive côté douleur. Si nous voulons une existence plus agréable, il nous faut naviguer entre les deux rives sans nous faire un port d’attache de l’une ou de l’autre. Pour y arriver, il faut que nous acceptions le fait que la douleur et le bonheur seront toujours près de nous. Autrement dit, dans le bonheur d’aujourd’hui est incluse la peine de demain et vice versa. |
| | Posté le 20-07-2011 à 01:50:28
| L’instant singulier… Le temps file et échappe à celui qui ne le regarde pas, mais il s’arrête et historie l’esprit de celui qui le remarque. Mi-juin; la journée vient à peine de reprendre connaissance, et le soleil apporte déjà un chromatisme unique au paysage. Maman et sa jolie petite fille Maude sont à leur chalet au lac Souchet. Voulant cristalliser cette féérie matinale sur une toile, la jeune maman s’est installée près du lac, avec tous ses pinceaux et tubes de couleur. Bien entendu, Maude, le brin de fille de cinq ans regarde très attentivement peindre sa mère, puis s’éloigne. Quelques instants plus tard… Maude claironne : ‘’Hé! hé! maman regarde, moi aussi j’écris un dessin!’’ Mais, maman est trop concentrée sur le devenir de sa toile pour entendre ou même répondre à la petite. Quelques souffles de brise après… ‘’Hé maman regarde, mon dessin à moi… il bouge!’’ Et maman toujours bien concentrée, laisse s’échapper un léger murmure, sans même regarder. Puis, à la troisième tentative de Maude, maman risque ces quelques mots sans toutefois obliquer le regard. ‘’très bien ma chérie, tu peux continuer, maman est occupée.’’ Enfin, dans une dernière tentative, Maude trompette à nouveau : ‘’C’est vraie maman, regarde… regarde mon dessin il nage sur le lac comme le gros bateau de papa!.’’ Et finalement, maman se décide à tourner le regard vers Maude! ‘’Oooooooh, mais oui! Tu as raison ma chérie, ton dessin est bien plus joli que celui de maman, et en plus il bouge!’’ Maude lançait des petits galets sur le lac et regardait avec émerveillement les cercles qu’elle venait de dessiner, s’éloigner lentement à la nage vers le large. ''Les yeux des enfants seront toujours ceux qui nous font faire les plus beaux voyages! ‘’ W@W@ l'imagicien rêveur§ |
| | Posté le 21-07-2011 à 05:33:14
| Toujours aussi poétique notre wawa! Tu m'avais inspiré une histoire avec un pitbull, un frelon, une grenouille et une souris. Mais il faut avant de vous la montrer que j'ôte beaucoup de scories. |
| | Posté le 22-07-2011 à 16:06:30
| Ah...Tao est passé maître pour attiser la curiosité ! En attendant, voici un bonheur à apprivoiser! Cela se passait bien avant que vous ne soyez en ce monde et …cela se passe encore aujourd’hui. Mael se promenait sur la berge de la rivière qui coule près de chez lui. Tout en marchant, il écoutait les vocalises de l’eau qui était fébrile à cet endroit. Soudain il entend psst! Il se retourne vivement, mais il n’y avait personne. Il continua sa balade lorsque de nouveau il entend psst, psst! Il se retourne de nouveau, mais il ne voit personne. Puis en baissant les yeux, il aperçoit une tarentule. _Bon enfin! il n’est pas trop tôt dit-elle. C’est à moi que vous vous adressez? _À qui d’autre parlerais-je? Mais je n’ai jamais rencontré une tarentule qui parle! _Et moi je n’ai jamais rencontré une personne qui me répond! Mais enfin, que me voulez-vous? _Vous donner plein pouvoir sur tout. C’est intéressant, mais y a t’il un prix à payer? _Non si vous suivez mes indications à la lettre. Bon que dois-je faire? _Me garder sur vous en tout temps. Mael mit donc la tarentule dans sa poche et se dirigea tout droit vers sa demeure. Il s’empressa alors de fabriquer un petit coffret en maille métallique tissée dans lequel il mit sa nouvelle connaissance. Il l’accrocha alors à sa ceinture, et à compter de ce jour, il ne l’a plus jamais quittée. Dès le lendemain il alla au marché pour vérifier si la tarentule lui avait dit la vérité. Ainsi il acheta différentes denrées et demanda au marchand combien il lui devait. 3 écus lui répondit-il. Quoi, 3 écus pour cela! Vous voulez rire de moi! _Mais monsieur c’est ce que tout le monde paie! Il le regarda dans les yeux et lui dit :’’je vous donne seulement un écu et ça clôt la discussion.’’ _Très bien, c’est de l’abus, mais vous gagnez. De retour chez lui Mael s’esclaffa de rire et il caressa sa tarentule en guise de remerciement. Puis il se dit, si ça a marché pour de menus achats ça devrait aussi fonctionner pour me faire construire une somptueuse demeure. Il alla rencontrer les menuisiers du village et les persuada de lui construire son opulente maison. Fier de son pouvoir infaillible il décida de trouver épouse. Il se rendit donc chez le plus riche marchand et lui demanda la main de sa fille. _Au grand jamais répondit-il, ma fille épousera un riche marchand comme moi. Mael le fixa du regard et lui dit votre fille sera mon épouse aujourd’hui même, que cela vous plaise ou non. Aussitôt, sans trop savoir pourquoi, le marchand lui offrit sa fille sans plus d’opposition. De retour chez lui il se bidonnait en cajolant encore sa tarentule. Quelques semaines passèrent et une autre idée saugrenue lui vint à l’esprit. Avec tout ce pouvoir que je possède pourquoi ne serais-je pas empereur? Il se rendit sur-le-champ voir les dirigeants de l’empire et leur suggéra qu’il serait souhaitable qu’il soit nommé empereur pour le plus grand bien du pays. Une fois de plus, on lui obéit et on le consacra empereur sans trop se formaliser. Mael s’écria je possède tout pouvoir sur tout. Ma tarentule ne m’avait pas menti. Il fit alors construire un immense vivarium dans lequel il plaça sa déité. Mais il se rendit vite compte que même avec tout son pouvoir il ne réussissait pas à vivre dans un bonheur constant. Depuis qu’il était empereur, il devait subir les plaintes de ses sujets. Son épouse critiquait souvent sa façon d’agir. Sa vie sédentaire lui avait fait prendre de l’embonpoint et ainsi de suite. Il demanda alors à sa protégée de lui octroyer ce fameux bonheur sans limites. Elle lui répondit que le véritable bonheur ne s’acquière pas, car il est déjà là. Tout comme le malheur d’ailleurs. Tous deux viennent en un seul tenant, ils sont indissociables. N’aimant pas ce qu’il entendait, Mael prit la tarentule entre ses mains et se mit à la serrer pour qu’elle lui donne ce bonheur qu’il demandait. Elle lui dit alors qu’il n’avait rein compris. Ce pouvoir qu’il possédait ne venait pas d’elle, mais bien de lui. Qu’en fin de compte, elle n’avait servi que de substrat dans tous cette affaire. Puis elle le mordit. Le pauvre Mael est mort sur le champ. Nous cherchons tous le pouvoir et le bonheur. Certains y parviennent, d’autres moins, d’autres pas du tout. Nous possédons tous le pouvoir, mais nous refusons de le croire. Il est difficile à gérer et à maîtriser. Si nous le serrons trop fort... il nous mord Si nous ne le serrons pas assez... il nous échappe. § W@W@ l'imagicien eidétique § |
| | Posté le 22-07-2011 à 18:52:27
| Je ne peux que regretter que tu ne publies pas Wawa. Tu es doté d'un don immense, d'un talent rarement égalé. Lorsque je serais à nouveau installé correctement, je prendrais le temps de compléter le modeste Panthéon que tu éclaires de tes écrits. |
| | Posté le 22-07-2011 à 21:03:13
| Merci Wawa pour ce magnifique texte . |
| | Posté le 23-07-2011 à 06:03:07
| Merci bien Wawa tres beau :-) |
| | Posté le 26-07-2011 à 21:07:31
| Grand merci à vous . Et Tao... lorsque tu le pourras, pitbull, frelon, grenouille et souris sont attendus de pied ferme ! |
| | Posté le 27-07-2011 à 19:28:41
| Merci Wawa, toujours aussi magnifique, Mamy - Papy |
| | Posté le 16-12-2012 à 21:02:16
| L'illusion parfaite ! Nous sommes en fin d’après-midi, dans la vaste savane poussiéreuse africaine. Selon les règles austères de la région, la journée fut escortée d’une chaleur torride. Wamko, est un magistral tigre royal aux rayures singulièrement ostensibles. La couleur de son pelage nous rappelle l’ocre que le soleil couchant confère au ciel, lorsque le jour a enfin décidé de s’allonger tout le long de la steppe. Wamko s’est maintenant mis en marche, à la recherche d‘une bonne occasion pour nourrir sa petite famille. Après avoir parcouru quelques kilomètres, il rencontre enfin une horde de zèbres. Voilà que son perçant regard cognac scrute minutieusement toute la bande afin de repérer une proie facile. Soudain, il se fige net sur place. Il ne croit tout simplement pas ce qu’il voit. Un congénère tigre est déjà au beau milieu du troupeau. Après quelques instants d’observation, il se rend compte que le tigre en question ne chasse pas, et qu’en plus, il se nourrit de l’herbe de la steppe comme les autres zèbres. Pardieu se dit-il, ce zigoto est en train de déshonorer toute la descendance du grand tigre royal. Il s’approche donc de la bande afin de fustiger ce renégat pour la honteuse mollesse qu’il arbore. Lorsqu’il fut assez près, toute la troupe s’est mise en mode ‘’sauve-qui-peut ’’ Encore plus incroyable, le tigre/zèbre était lui aussi en grande déroute. - Non, mais quel pleutre tiers s’écria Wamko. Lorsqu’enfin il le rattrapa, le tigre/zèbre se mit à le supplier de lui laisser la vie sauve. - Je ne fais rien de mal, je ne fais que brouter de l’herbe ici et là. - Mais enfin, un peu de dignité! Reprit Wamko. Regardez-vous; vous êtes un tigre royal. De grâce, ayez un tant soit peu de respect pour notre grande et noble dynastie. - Ah, mais c’est que vous faites erreur! Je ne suis pas un tigre. Tenez, regardez juste là, et bien ce sont mes parents adoptifs. Lorsque je n’étais encore qu’un nourrisson, mes parents furent tués par des chasseurs. Alors, ces deux zèbres m’ont recueilli et élevé. Depuis je vis en harmonie au milieu de cette grande famille. - Mais enfin, regarde-toi, regarde...tu n’es pas un zèbre! - Mais bien sûr que je suis un zèbre. Si vous observez bien, vous remarquerez que je suis zébré comme tous mes acolytes, je cours vite comme eux et je broute de l’herbe. - Grand Dieu, il est plus que temps que je m’occupe de toi. Suis-moi jusqu’à la rivière. - Heu…je ne crois pas que ce soit une bonne idée...ce ne serait pas sécuritaire pour moi de quitter mon troupeau, et encore moins avec un prédateur comme vous. - Oui bien évidemment je suis un grand tigre ’’ le roi incontestable des savanes’’. Évidemment, il est vrai qu’une certaine espèce…’’Le lion’’ puisqu’il faut le nommer par son nom, se glorifie déjà de ce titre. Mais attention, c’est une réputation surfaite dans laquelle ces individus se complaisent ignoblement. Alors… pour en revenir à notre mise au point, qui penses-tu pourrait s’en prendre à toi? - Heu… et bien… vous! - Mais bon sang, ne penses-tu pas que si j’avais vraiment voulu m’en prendre à toi…ce serait déjà fait? - Hum… très bien, je vous suis. Arrivé à la rivière, Wamko avança dans l’eau jusqu’à mi-patte. Puis il dit alors au tigre/zèbre : - Regarde bien dans l’eau et porte bien-attention à ce que tu vois. - Alors jeune zébré, que vois –tu? - Je vois ton image. L’image d’un tigre! - Bien, et maintenant...juste à côté, que vois-tu? - L’image d’un autre tigre. UN TIGRE!!!!! En rugissant haut et fort il s’écria… -Mais je suis un tigre!!! Et c’est de la sorte que ce faux zèbre, naquit à nouveau, mais cette fois sous sa vraie nature de tigre royal. Et Wamko lui donna alors de nom Wakao. ''Qui de nous peu se targuer de ne pas, un jour ou l’autre, avoir eu cette étrange et indéfinissable impression… de suivre bêtement un troupeau ? '' W@W@ l'im@gicien ® |
| | Posté le 18-12-2012 à 19:29:23
| C'est toujours aussi imagé, bien écrit et juste. Bravo Wawa. |
| | Posté le 20-12-2012 à 15:25:42
| Nous restons tous & toutes silencieux depuis des mois !.... Nous deux nous vous souhaitons de bonne fêtes de fin d'année. Mamy - Papy |
| | Posté le 20-12-2012 à 20:51:27
| Ah...c’est bien Tao d’être venu chez toi faire quelques pas sans raison bien particulière, juste comme ça, J’ai pris la liberté de tapoter quelques notes sur ton piano. J’espère que tu ne m’en veux pas trop. Et puis pan!, pan! voilà que Mamy et Papy nous rendent visite!! Bravo! Alors…joyeuses fêtes à toi Tao et à tes proches ainsi qu’à notre artiste-peintre Mamy et notre fidèle Papy, à tous les membres du forum et pourquoi pas, à ceux qui viennent en silence sans dire mot! Oh...avez-vous vu cet éther qui se profile en votre arrière-plan? C’est le bonheur qui vous regarde…souriez-lui. |
| | Posté le 21-12-2012 à 02:53:48
| Il faut donner au temps, le temps de prendre son temps. Joyeuses Fêtes à vous tous… |
| | Posté le 22-12-2012 à 10:28:28
| Je viens quasiment tous les jours faire un tour, voir si les amis sont toujours là. Je n'ai pour l'instant pas grand chose à dire, et beaucoup d'occupations plus ou moins chronophages. Je remarque d'ailleurs une sérénité nouvelle après ce long hivernage? |
| | Posté le 30-12-2012 à 19:28:15
| Allo, hello, hola,привет,ciao, Hallå, etc... Hier soir j’étais assis confortablement près du foyer tout en appréciant un bon porto. En regardant dans le parc situé juste à côté, j’ai aperçu le temps que lui aussi se reposait sur l’épaisse couche de neige. Il n’était pas seul, la lune dans toute sa transparence bleutée lui tenait compagnie. Cette féerie ma tout à coup rappelé, que la nouvelle année 2013 était déjà sur le seuil de notre porte et qu’il serait juste et louable que cette auguste paix qui régnait dans ce parc se répande sur toute notre planète et que chaque terrien en bénéficie. C’est donc le souhait que je formule pour vous chers forumistes, et pour toutes les âmes de la terre. Bonne année, santé et bonheur pour 2013,14,15… |
| | Posté le 04-01-2013 à 07:50:39
| Bonne année à tous et toutes :-) |
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