Sujet :

L'empathie.

Tao
   Posté le 20-03-2005 à 21:39:54   

"Capacité de se mettre à la place de l'autre et de ressentir ses sentiments et ses émotions."

Pensez-vous que faire preuve d'empathie peut être dangereux?
Faire preuve d'empathie "sur commande" n'est-ce pas se priver à coup sur de comprendre l'autre, en simplement croyant le comprendre?

L'empathie peut-elle se concevoir autrement qu'en absorbant complètement les sensations de l'autre?
Wawa
   Posté le 20-03-2005 à 22:06:37   

Pour certaines personnes, oui ce peut être fort dangereux.
Mais je crois que pour beaucoup d’autres, il y a un
phénomène d'autodéfense naturelle qui les protège.
Ex: Le médecin qui soigne ses patients ; à l'occasion, il
en voit mourir. Il sympathise certes ; mais il rationalise.
Tao
   Posté le 20-03-2005 à 22:08:09   

Ex: Le médecin qui soigne ses patients ; à l'occasion, il
en voit mourir. Il sympathise certes ; mais il rationalise.

Alors, s'agit-il d'empathie d'après toi, Wawa? Peut-on rationaliser l'empathie, peut-on rationaliser les sentiments de l'autre, s'ils ne le sont pas?
Wawa
   Posté le 20-03-2005 à 22:37:29   

Le médecin peut très bien ressentir la détresse de son patient lorsqu’il
lui annonce qu’il va mourir, mais il ne se laissera pas pour autant affecter par ses sentiments au point de se laisser glisser dans une dépression.
Il fait donc la part des choses, en se disant que s’il se laisse affecter par la perte d’un de ses patients et qu’il perd lui-même la santé, il ne pourra plus soigner ses autres patients.
l_Ange
   Posté le 21-03-2005 à 05:20:08   

L’empathie peut devenir dangereuse si nous faisons pas le nécessaire pour aussi se protéger contre le malheur des autres. L’exemple des médecins est très représentative des risques qu’encourraient certaine personne.
Oui il faut être à l’écoute des gens dans le malheur et si possible leur venir en aides mais pas au risque de mettre sa santé en péril.
Tao
   Posté le 21-03-2005 à 06:23:47   

Mais le médecin se protège (le psychiatre par exemple), comment peut-on dire qu'il s'agit d'empathie? Il ne laisse pas entrer la totalité du sentiment, et donc n'en approche que de très loin la complexité, non?
Vicky
   Posté le 21-03-2005 à 07:05:48   

le médecin essaie de se protéger c'est sure, mais quand le médecin à ma mère a appris son décès , laisse moi te dire quand il est venu nous parler il avait les yeux , pleins de larme, et sa voie branlait ... mais y en a beaucoup d'autres qui sont très froid ...
Tao
   Posté le 21-03-2005 à 17:14:54   

En fait, je pense qu'une personne faisant vraiment preuve d'empathie ne peut pas aider l'autre, tant elle devient comme lui.
Se mettre à la place, ce n'est pas être, mais croire être, ou interprêter selon ses propres critères, ce qui rend la démarche caduque.
Pour aider, ne faut-il pas au contraire opposer les contres-arguments à ce qui motive la détresse?
Atil
   Posté le 21-03-2005 à 21:49:26   

Comment peut-on comprendre autrui sans passer par l'empathie ?

Comprendre ce que ressent autrui c'est pouvoir comprendre ce qu'on ressentirait si on était à sa place.

C'est, parrait-il, un des degrés supérieurs de l'intelligence.
Tao
   Posté le 21-03-2005 à 21:53:28   

Si l'on pouvait réellement ressentir, avec la même force, et le même QI, puis reprendre sur commande le contrôle, oui. L'empathie serait une façon irremplaçable d'aider. Et de comprendre.