Sujet :

Chapitre 5 : l'éternité

Tao
   Posté le 14-09-2008 ŕ 08:22:46   

Le ciel et la terre n'ont point d'affection particulière. Ils regardent toutes les créatures comme le chien2 de paille (du sacrifice).
Le saint homme n'a point d'affection particulière ; il regarde tout le peuple comme le chien de paille (du sacrifice).
L'être qui est entre le ciel et la terre ressemble à un soufflet de forge qui est vide et ne s'épuise point , que l'on met en mouvement et qui produit de plus en plus (du vent).
Celui qui parle beaucoup (du Tao) est souvent réduit au silence.
Il vaut mieux observer le milieu.


Même source que chapitre 1.

Ce paragraphe est très contestable, car tributaire plus que les autres (de mon point de vue) des interprétations des traducteurs.
Ma traduction est plutôt que les chiens de paille du sacrifice, il s'agit de souligner la non prédominance de l'Homme par rapport au reste de l'univers, mais également d'un homme par rapport à un autre.
L'homme n'a pas l'affection du ciel et de la terre plus que le caillou ou le cafard.
Et c'est grâce à cette non prédominance que le mouvement ne s'épuise pas, et dure. Nous avons ici l'explication, la description par Lao Tseu de l'éternité.
Laurent
   Posté le 15-09-2008 ŕ 17:20:07   

Ma traduction est plutôt que les chiens de paille du sacrifice, il s'agit de souligner la non prédominance de l'Homme par rapport au reste de l'univers, mais également d'un homme par rapport à un autre.
L'homme n'a pas l'affection du ciel et de la terre plus que le caillou ou le cafard.
Et c'est grâce à cette non prédominance que le mouvement ne s'épuise pas, et dure. Nous avons ici l'explication, la description par Lao Tseu de l'éternité.


C'est a tout a fait pour moi aussi et sa me semble tellement clair que ce que je comprend le moins c'est pourquoi tu as mit la toute première phrases que voici ?

Ce paragraphe est très contestable, car tributaire plus que les autres (de mon point de vue) des interprétations des traducteurs.
Tao
   Posté le 15-09-2008 ŕ 18:02:45   

Car les chiens de paille du sacrifice étaient des représentations, des exutoires.
La matérialisation de nos démons n'en démontre pas l'existence réelle, mais elle fait naitre par opposition la représentation de dieu, et renforce la foi, ajoutant l'aveuglement à l'ignorance.
Pour moi, donc, il ne s'agit pas des chiens de paille du sacrifice, mais du concept. En ce sens, l'ajout "du sacrifice", provoque inévitablement plusieurs interprétations.
Le Tao te king est suffisamment précis pour pouvoir se passer de ces à peu près.

Je rappelle ma version préférée:

Le ciel et la terre ne sont pas humains; pour eux, tous les êtres sont comme chiens de paille.
Le saint homme n'a pas de prédilection; pour lui, les Cent familles sont comme chien de paille.
Entre le ciel et la terre, il est semblable à un soufflet de forge vide, mais inépuisable, dont le mouvement produit un souffle croissant.
Parler beaucoup épuise sans cesse; mieux vaut garder le milieu.


source: Tao te king DERVY