Sujet :

Le temps qui passe

Tao
   Posté le 20-05-2007 à 18:54:09   

Le temps qui passe, c’est des souvenirs en plus, du temps en moins.
Plus le temps passe, plus la mort devient tangible, possible, réelle.
Lorsque l’on est jeune, et que l’on souhaite mourir, sait-on vraiment de quoi on parle ? Lorsque je vois tout ces jeunes se suicider, quitter la vie qui pour eux ne fait que commencer, je trouve que c’est dommage.
Je pense qu’ils n’ont aucune conscience des conséquences de leur geste, et ne l’auront probablement jamais.
Pour ceux qui ne se suicident pas, d’immenses expériences les attendent. Des joies intimes, des peines qui le sont plus encore.
Des défaillances publiques, des actes héroïques confidentiels.
Et ce temps qui continue de passer, ces présences qui disparaissent…
Puis le voyageur se retrouve seul, ou presque, face à sa mort. La peur l’étreint, il vit avec elle. Elle devient une compagne mégère ; il la fuit, mais elle revient le soir, à la nuit tombée. Lorsque les silences sont assourdissants…
Il sent qu’il devient de plus en plus fragile ; il sent que le temps qui passe le rapproche inexorablement de l’anéantissement.
Il ne verra plus ses enfants, ces paysages qui l’émerveille…
Le feuilleton quotidien qui lui apporte le sourire, la peine, l’émotion, il n’en connaîtra pas la fin.
Le barbecue d’été, la soupe d’hiver.
La tête de son chien sur les genoux.
Le voisin qui lui dit bonjour en passant, tous les jours, sans le regarder.
Les saisons vont se figer, puis noircir et disparaître.
Vicky
   Posté le 21-05-2007 à 06:18:41   

merci Tao :-)