Sujet :

La dignité

Tao
   Posté le 25-04-2005 à 07:31:36   

Commençons par donner la définition sur laquelle je souhaiterais que nous réfléchissions:

DIGNITÉ
Sentiment de la valeur intrinsèque d'une personne ou d'une chose, et qui commande le respect d'autrui.

Pour vous, avoir de la dignité suivant cette définition, c'est quoi?
Pouvez-vous citer des personnages célèbres qui sont pour vous des exemples de dignité.
La dignité est-elle voisine de la fierté?
Peut-on être à la fois sage, et digne?
Atil
   Posté le 25-04-2005 à 09:04:35   

La dignité n'est peut-être qu'un terme inventé pour pouvoir remplacer le mot "orgueil" ?
Quand un homme veut cacher son orgueil, il dit "Ce n'est pas de l'orgueil, c'est de la dignité".

Ou alors "dignité" signifie seulment "honnèteté mentale" ? Dans ce cas ca voudrait dire "ne rien faire de bas".
Mais ce montrer digne c'est toujours pour montrer une image de soi aux autres (donc >>> orgueil).
Peut-on être digne tout seul ?
Tao
   Posté le 25-04-2005 à 13:10:41   

Atil a écrit :

Peut-on être digne tout seul ?


C'est une très bonne question à poser, une fois que tu as dis ce qu'est pour toi la dignité.
Atil
   Posté le 25-04-2005 à 13:29:46   

Quand on dit "être digne", cela sous-entend "digne de quelque chose".
Digne de quoi ?
Ca prouve que ce mot désigne non une qualité en soi mais juste une image qu'on affiche devant les autres pour en tirer un avantage : être "bien vu" par exemple.

Le dictionnaire confime que ce mot peut signifier "mériter une chose".

Mais il peut aussi vouloir dire "être conforme".
Être conforme à quoi ?
A des normes culturelles inventées par les hommes. La aussi la dignité n'est qu'une manière de paraitre devant autrui, de se pavaner.
Tao
   Posté le 25-04-2005 à 17:01:24   

Merci pour ton avis Atil. La dignité comme une reconnaissance "être digne de" est un sens très important dans nos sociétés basées sur la compétition.
Je voyais plus la dignité comme étant un sens personnel des valeurs, et surtout de choses que l'on s'interdisait de faire soi-même.
Dalaha
   Posté le 25-04-2005 à 17:43:22   




Bonjour


Tao---------Commençons par donner la définition sur laquelle je souhaiterais que nous réfléchissions:
DIGNITÉ
Sentiment de la valeur intrinsèque d'une personne ou d'une chose, et qui commande le respect d'autrui.
Pour vous, avoir de la dignité suivant cette définition, c'est quoi?

Peut être du charisme.

------------Pouvez-vous citer des personnages célèbres qui sont pour vous des exemples de dignité.

Non.... Je n'ai pas de nom, ni d'image en tête


---------------La dignité est-elle voisine de la fierté?

Oui d'une certaine façon, puisque c'est une attitude affiché.


--------------Peut-on être à la fois sage, et digne?


Je ne pense pas que celà s'accorde, car à mon sens, la sagesse est des réactions et des actions reflechit... La dignité peut être des fiertés mal placé et lié à l'ego, qui est je penses, l'opposé de cet état de conscience.



Amicalement Dalaha
Tao
   Posté le 25-04-2005 à 18:04:31   

Donc, si je reformule Dalaha, ton avis est que la dignité une attitude liée à la fierté, et parfois même à l'orgueil.

Socrate, Hegel, sembent être du même avis:

Le maître est essentiellement celui qui méprise la mort, qui place l'honneur et la dignité au-dessus de sa propre vie. L'esclave par opposition est celui qui tient plus à sa vie qu'à sa dignité.

Dans le Tao Te King, nous trouvons:

Personne n'a conféré au Tao sa dignité, ni à la Vertu sa noblesse : ils les possèdent éternellement en eux-mêmes.

Je cherche plus dans le second aspect.
Atil
   Posté le 25-04-2005 à 23:34:40   

D'un coté l'honneur, de l'autre la noblesse.
Je saisis mal la différence.

Mais il faudrait pouvoir comprendre le sens exact des mots en chinois.
Tao
   Posté le 26-04-2005 à 07:29:54   

D'après donc les philosophes occidentaux, la dignité n'est pas honneur, puisque ils séparent bien les deux notions par le et.
De la même façon, pour Lao Tseu, la dignité ne serait pas de la noblesse.
Pourtant, à y penser, c'est peut-être le mot qui se rapproche le plus à mon sens...

Mais personne ne peux me citer un personnage connu qui serait digne à ses yeux???
l_Ange
   Posté le 27-04-2005 à 16:45:08   

Mère Térésa, Gandhi, Jean-Paul 11, le Dalaï-Lama ………..
Tao
   Posté le 27-04-2005 à 18:03:58   

Golda Meïr ? Salman Rouchdi? Coluche?
Atil
   Posté le 27-04-2005 à 18:06:40   

Donc Coluche pouvait dire plein d'obscénités sans paraitre indigne ?
Du moins aux yeux de certains.
Tao
   Posté le 27-04-2005 à 18:11:52   

Je ne dis pas cela. Je pose des questions. Je pense qu'on peut être dignes aux quatre coins du monde. Et peut-être de façon bien différente...

J'oubliais Shimon Perez et Anouhar El Sadate.

Message édité le 27-04-2005 à 18:12:33 par Tao
l_Ange
   Posté le 27-04-2005 à 20:49:03   

C'est aussi une question de perception pour chaque individu en fonction de la culture et des valeurs personnelles.
Tao
   Posté le 27-04-2005 à 21:18:46   

Donc, pour l_Ange et Quark, seuls les catholiques peuvent être dignes?
domtouch
   Posté le 29-04-2005 à 19:20:56   

je pense que la notion de dignité est tres abstraite.

lorsque la dignité est un principe concernant l'autre, on respecte la personne en face simplement du fait qu'elle est du genre humain, on peut lui assurer un minimum de "quelque chose" ou lui éviter de lui enlever "quelque chose" (ce quelque chose n'est pas forcément un bien matérielle)
je pense que cela est la vision juridique de la dignité.

lorsque la dignité est un principe concernant soi même, ca peut etre la même chose mais ca peut être également le masque de l'orgeuil.
Tao
   Posté le 29-04-2005 à 21:19:45   

Seuls des catholiques et bouddhistes célèbres sont cités.
Je me serais trompé...
Atil
   Posté le 30-04-2005 à 11:27:47   

Aucun marsien n'a été cité non plus !
Les marsiens seraient-ils donc indignes ?
Tao
   Posté le 30-04-2005 à 11:38:16   

Donc, ce qui n'est ni catholique ni bouddhiste est martien?

(Tao qui fait son andouille provocatrice)
Tao
   Posté le 30-04-2005 à 16:59:33   

Je souhaiterais donc des exemples de personnes dignes, et non rendues célèbres par la croyance.
l_Ange
   Posté le 30-04-2005 à 20:27:31   

Tao a écrit :

Donc, pour l_Ange et Quark, seuls les catholiques peuvent être dignes?


C’est simplement ta perception Tao car il y a un bouddhiste dans ma liste. De plus comme je l’ai mentionné précédemment, c’est strictement un jugement de valeur et non une évaluation à partir de critères objectifs.
Je pourrais y ajouter les noms de Nelson Mandela et de Robert Kennedy! C’est mieux?
Tao
   Posté le 30-04-2005 à 21:03:42   

Un tout petit peu... Il manque des musulmans, des juifs... Kennedy avait beaucoup de charisme. Mais de la dignité? Je ne sais pas.

Pour les bouddhistes, je l'avais souligné plus haut, mais cela fait longtemps que tu n'es pas venu... visiblement...
l_Ange
   Posté le 30-04-2005 à 22:00:56   

je parles de Robert et non de John Kennedy....
Tao
   Posté le 30-04-2005 à 22:02:35   

De toute façon, je boude. Tu viens de plus en plus rarement.
l_Ange
   Posté le 30-04-2005 à 22:05:12   

Deux jours.. absents seulement... (travail oblige) et non rârement... question de perception mon ami....
artemis
   Posté le 01-05-2005 à 00:52:47   

Il suffit d'envisager un seul instant la possibilité de sa disparition pour retrouver immédiatement le sens de la dignité humaine.
Yvon Boucher

Ca me fait penser au Tao...
Tao
   Posté le 01-05-2005 à 06:42:54   

Ah! première intervention de notre tite nouvelle!

Le Tao est assez éloigné d'une notion de dignité exclusivement humaine, puisqu'il n'apprécie l'être humain, ou la dignité que par rapport au Tout.
Un humain ne peut donc être digne qu'en appréciant son comportement global, et son effet global.
Un grain de sable peut gripper une machine compliquée!
artemis
   Posté le 01-05-2005 à 09:33:31   

Je pensais au Tao en ce qui concerne la manière de percevoir les choses. Definir une chose par rapport à ce qu'elle n'est pas.

Je comprends que le Tao soit plus qu'une partie du tout.
Tao
   Posté le 01-05-2005 à 13:46:06   

En fait, le Tao est le tout. Le reste n'est que partie de tout, donc du Tao. Le Tao est la globalité.

Mais ce que tu dis est très juste: Il est plus précis de définir une chose par rapport à ce qu'elle n'est pas.
l_Ange
   Posté le 02-05-2005 à 05:31:43   

Mais toi Tao as-tu des noms de gens dignes....
Tao
   Posté le 02-05-2005 à 06:21:47   

Je vais commencer par recopier la définition qui m'interpellait.

DIGNITÉ
Sentiment de la valeur intrinsèque d'une personne ou d'une chose, et qui commande le respect d'autrui.

Ensuite, dans les personnes célèbres qui pourraient dans cette définition et seulement dans celle-là être considérées comme dignes, je ne vois pas de personnes célèbres méritant d'être citées en exemple, mais c'est parce que les noms ne me viennent pas.

Lors de mes multiples visites en réanimation, les toubibs parlaient beaucoup de la dignité: Accompagner les mourant pour qu'ils finissent sans souffrance et dans la dignité.
Atil
   Posté le 02-05-2005 à 08:13:44   

Le serment d'Hipocrate dit que le médecin doit soigner tout homme sans se préoccuper de qui il est.

Donc ... est-ce que toute personne vivante ne serait pas digne ?
artemis
   Posté le 02-05-2005 à 09:04:24   

Eh bien demandons nous si nous avons le sentiment que la valeur intrinsèque de chaque être humain commande son respect ?
Tao
   Posté le 02-05-2005 à 11:10:24   

Je n'ai pas ce sentiment.
Les deux écoles d'adeptes du Tao s'opposent une fois de plus:

L'homme est-il foncièrement bon, ou foncièrement mauvais?
artemis
   Posté le 02-05-2005 à 11:53:26   

Y a t-il une école qui ne poserait pas la question en ces termes ?
(Bien / mal)
Tao
   Posté le 02-05-2005 à 12:26:52   

Que proposes-tu?
artemis
   Posté le 02-05-2005 à 12:46:38   

Ce pourrait être une question d'équilibre.
L'homme pourraît naître "équilibré", et rechercher à nouveau cet équilibre, cette adéquation avec son milieu.
Je me demande si une telle manière de voir l'humanité peut s'accorder avec la notion de dignité...
Tao
   Posté le 02-05-2005 à 12:55:26   

C'est la notion de base des adeptes du Tao.
Mais je doute que beaucoup puissent retrouver cet équilibre. Notre façon de vivre est trop artificielle.
domtouch
   Posté le 02-05-2005 à 13:28:11   

l'homme est foncièrement bon, il suffit de voir les bébés.

quand a caractériser la nature de cette bonté, je ne sais pas vraiment. il me semble que cette bonté se distingue de la notion de bonté que l'on se fait habituellement.
Tao
   Posté le 02-05-2005 à 14:15:08   

Mencius pensait que l'homme est foncièrement bon. Pourtant, un critique reprit l'exemple du bébé en disant:

Un bébé qui mange dans les bras de sa mère tend les bras pour s'approprier le plat. Il peut le renverser, le casser.
Si la mère prend un morceau de gâteau pour elle, il le voudra, délaissant son plat.
Si son frère essaie de prendre le gâteau, alors il n'hésitera pas à le frapper et pleurera.
L'homme nait foncièrement mauvais.

Je n'ai pas réussi encore à pencher véritablement d'un côté ou d'un autre. Pour l'instant, je pense que l'homme est plutôt bon. Mais pas de quoi se la frapper sur les porte-fenêtres...
domtouch
   Posté le 02-05-2005 à 14:29:48   

*Un bébé qui mange dans les bras de sa mère tend les bras pour s'approprier le plat. Il peut le renverser, le casser. *

il ne connait pas la va
domtouch
   Posté le 02-05-2005 à 14:35:41   

*Un bébé qui mange dans les bras de sa mère tend les bras pour s'approprier le plat. Il peut le renverser, le casser. *

il ne connait pas la valeur de la nourriture, du plat.

*Si la mère prend un morceau de gâteau pour elle, il le voudra, délaissant son plat.*

il ne connait pas les conventions, il ne connait pas la notion
"d'appropriation"

*Si son frère essaie de prendre le gâteau, alors il n'hésitera pas à le frapper et pleurera. *

il à du grandir un peu la non? sais t-il que lui et son frère sont deux personnes distincts?

le bébé est peut etre bon car il n'est ni bon, ni mauvais.
artemis
   Posté le 02-05-2005 à 23:20:42   

Un des premiers apprentissages du bébé : l'espace-temps.
Le temps : c'est l'espace qui le sépare du sein de sa mère.
Les limites de son corps : la source de nourriture et lui sont séparés dans l'espace et le temps.
Quel intérêt pour le bébé ? Il a faim. Ce qui le sépare de la nourriture doit disparaître. C'est une question de survie.
Il n'y a aucun rapport avec les notions de bien et/ou de mal.
l_Ange
   Posté le 03-05-2005 à 05:51:10   

Tao a écrit :

Je n'ai pas ce sentiment.
Les deux écoles d'adeptes du Tao s'opposent une fois de plus:

L'homme est-il foncièrement bon, ou foncièrement mauvais?


Il est un mélange des deux....
Et ce qui est le plus fort c’est l’instinct de survie de l’espèce,…Il a été programmé pour cela. Tout le reste n’est qu’interprétation et morale.
Tao
   Posté le 03-05-2005 à 06:17:25   

L'instinct de survie est en effet chez tout animal (dont l'homme) primordial.
On peut donc considérer que l'homme pourra faire du tort à tout ce qui pourrait le mettre en danger, ou ce qu'il pense qui pourrait le mettre en danger.
Mais l'homme digne serait celui qui le ferait avec discernement?
l_Ange
   Posté le 03-05-2005 à 14:06:00   

Tao a écrit :

L'instinct de survie est en effet chez tout animal (dont l'homme) primordial.
On peut donc considérer que l'homme pourra faire du tort à tout ce qui pourrait le mettre en danger, ou ce qu'il pense qui pourrait le mettre en danger.
Mais l'homme digne serait celui qui le ferait avec discernement?


C'est une piste intéressante... pour définir la dignité humaine...
danielle
   Posté le 05-05-2005 à 03:42:01   

Personnages dignes: Dalai Lama...........Martin Luther...........Gandhi
artemis
   Posté le 05-05-2005 à 08:22:07   

Nicole Pruniaux, Président de la Fédération Française du Droit Humain, indique l'attachement de son obédience à l'égalité entre l'homme et la femme et que la dignité signifie le respect de l’autre et de soi-même dans son rapport à l’autre. Dès lors, elle ne se conçoit que dans l’altérité et ne se réalise que dans l’organisation sociale. Elle en conclut que le sujet de ce colloque est porteur de toutes les forces de bonne volonté, comme l’exprime la pensée de Saint-Exupéry : « citadelle, je te bâtirai dans le cœur des Hommes ».

Guy Macquet, Grand Maître de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra, insiste quant à lui sur l’importance de la dimension spirituelle de l’Homme : celui-ci a une capacité de penser, donc de choix, quant aux axes de développement qu’il souhaite privilégier dans le cadre de la Société. L’Homme est également doté d’une conscience, qui le guide dans son cheminement vers la liberté et la dignité, en l'aidant à se libérer de lui-même. Mais, ce faisant, il pourra également mieux découvrir l’Autre et le respecter dans sa différence. Cette démarche contribue à construire une société plus juste, plus libre et plus tolérante, aspect le plus noble de la conquête humaine.

Le thème de la dignité, comprise comme un droit et un devoir, choisi pour ce colloque, est tout à fait central dans les préoccupations maçonniques. La dignité humaine pourrait même devenir le thème central du XXIème siècle. En effet, au regard de la notion des Droits de l’Homme, celle de dignité revêt une autre dimension : elle traduit le passage de la revendication d’une identité à la reconnaissance d’une appartenance.

Extraits du compte rendudu colloque du samedi 19 mai 2001 des 5 principales obédiences maçonniques françaises.
http://www.droithumain-france.org/imprim/colloque2001.htm

C'est un peu long, mais je trouve que c'est un point de départ intéressant sur la notion de dignitié.
Tao
   Posté le 05-05-2005 à 10:12:05   

C'est un peu ce que je remarque:
Vos interventions sont peu ou proue résolument orientées sur l'axe:
Dignité = moi par rapport aux autres.
Bizarrement, je ressens plus la dignité suivant l'axe:
Dignité = moi par rapport à moi sur mes actes par rapport à moi et aux autres.

Mais je suis en pleine construction de pensée...
artemis
   Posté le 05-05-2005 à 10:57:10   

C'est effectivement un point important. La dignité est une forme de respect qui ne serait pas nécessairement liée aux relations que nous entretenons avec les autres. Elle peut également englober une forme de respect de ses convictions dans ses actes (sur les choses alors).
Tao
   Posté le 05-05-2005 à 11:03:06   

Actes sur les gens aussi. Par rapport aux choses, la dignité est intéressante: elle permet d'expliquer mieux. Je vais y penser pendant ses quelques jours d'éloignement forcé.
Par exemple, nettoyer sa brosse à cheveux, ou bien laver sa voiture... Faut que j'y pense...
Atil
   Posté le 06-05-2005 à 18:59:40   

"Dignité = moi par rapport aux autres. "

"Dignité = moi par rapport à moi sur mes actes par rapport à moi et aux autres. "

>>>>>>Et si la dignité était la fusion de ces deux aspects ?
Ne plus faire de différence entre "par rapport aux autres" et "par rapport à moi".
Agir de la même facon dans les deux cas.
PereSiffleur
   Posté le 07-05-2005 à 17:38:04   

La dignité c'est la tolérance.
Tao
   Posté le 08-05-2005 à 14:59:24   

Quark:
Il n'y a pas de sinon. Il y a des questions. Le sinon nait de la certitude. Je n'en ai aucune.

Atil:
Peut être bien. Mais je ne me sens pas capable de ne pas faire la distinction entre les autres et moi. Lorsque l'autre se cogne le pied, il a plus mal que moi.

PereSiffleur:
Merci de ton passage.
La tolérance est peut-être une composante de la dignité. Avec l'acceptation franche et entière?
Tao
   Posté le 09-05-2005 à 13:02:43   

J'ai du mal m'exprimer, Quark. J'ai des certitudes sur certains sujets, c'est vrai. Sur celui-ci je n'en ai aucune.
Tao
   Posté le 10-05-2005 à 21:56:16   

Les gens "dignes" peuvent nous induire en erreur ?
artemis
   Posté le 11-05-2005 à 11:42:36   

Les gens dignes sont ils honnêtes ? Les gens dignes font ils des erreurs ? C'est laquelle ta question ?
Tao
   Posté le 11-05-2005 à 12:50:28   

Plus clairement, une personne jugée digne peut-elle être malhonnête?
l_Ange
   Posté le 11-05-2005 à 15:52:01   

Tao a écrit :

Plus clairement, une personne jugée digne peut-elle être malhonnête?


Non car elle serait indigne...
Tao
   Posté le 11-05-2005 à 18:34:16   

Oui l_Ange. Mais la difficulté se situe à la frontière de ce que je suis et ce que je parais.
Nous pouvons admettre aisément porter un masque dès que nous ne sommes plus seul face à nous-mêmes.
Mais conservons nous nos qualités derrière ce masque?
PereSiffleur
   Posté le 12-05-2005 à 07:58:52   

Faut faire confiance à personne. Et la dignité, c'est la même connerie que l'honneur.
Tao
   Posté le 12-05-2005 à 13:30:08   

Donc, la franchise n'est pas un critère de dignité?
Tao
   Posté le 12-05-2005 à 13:37:52   

donc une personne digne est complètement franche?
l_Ange
   Posté le 12-05-2005 à 15:52:27   

Tao a écrit :

donc une personne digne est complètement franche?


Oui si non elle n'est pas...
l_Ange
   Posté le 13-05-2005 à 14:08:18   

Tel est le prix de la dignité et c'est pour cette raison qu'il n'y a pas beaucoup de gens dignes...
Tao
   Posté le 13-05-2005 à 16:41:24   

Le tout est de savoir ce qu'est être digne. Et comme pour toutes les autres qualités, sa définition est-elle la même lorsqu'il s'agit de nous ou lorsque nous jugeons celle des autres?
Tao
   Posté le 14-05-2005 à 18:22:40   

Et comment juge t'on qu'une personne ne balaye pas devant sa porte?
l_Ange
   Posté le 16-05-2005 à 18:28:26   

Tao a écrit :

Et comment juge t'on qu'une personne ne balaye pas devant sa porte?


Ne pas retrouver ce genre de dépotoir devant sa porte:

artemis
   Posté le 16-05-2005 à 20:27:12   

Bonsoir !
Plus nous avançons dans le sujet, plus je trouve que cette notion de dignité a le don de se décliner à tous les cas. J'en perds un peu mon latin.

Nous avons d'une part des propos sur une dignité innée, sur le fait que notre humanitude nous rende digne par principe, selon une règle de droit à la dignité. Dans ce cas, tout être humain serait digne, aurait en lui une part de je ne sais quoi qui ferait de lui une personne qui doit être respectée. Reste à savoir ce qu'est ce je ne sais quoi que n'a pas l'animal ou le véétal qui dans ce cas perd sa dignité, comparativement.

Ensuite, une sorte de notion de bien par rapport à un mal dont il n'est pas fait mention. On parle de dignité en la mêlant à l'honneur, le fierté, l'ego, la noblesse. Il semblerait que nous puissions avoir le pouvoir d'être ou faire ce qu'il faut pour atteindre un certain niveau de dignité. Je parle d'un niveau parce que dans ce cas, nous pouvons être digne seulement en partie, en fonction du temps et de l'espace. Cette dignité serait le contraire d'un certain avilisme, un comportement suivant un code qui nous conférerait un droit à être respecté, un sentiment de bien faire qui pourrait nous conduire à verser dans l'ego.

Nous partons enfin à la recherche de personnes auxquelles nous conférons une dignité... et qui ont un aspect très judéo chrétien.

La seule chose que j'arrive à retirer de tout cela est que la dignité est une forme de respect que nous conférons à une personne en fonction de nos valeurs : ainsi nous pouvons respecter tous ou une partie des humains à différents niveaux selon nos propres repères.
Pour pouvoir juger si une personne possède les attributs de la dignité, il faut la connaître un minimum. Ceci expliquerait pourquoi les modèles de respectabilité soient en rapport avec notre envergure culturelle.
Finalement, je ne pense pas que nous puissions obtenir une définition objective de la dignité.
Tao
   Posté le 16-05-2005 à 21:26:21   

Donc nous ne pourrions que soit définir subjectivement, soit ressentir la dignité?
Cela me semble assez juste.
Mais cela voudrait dire que l'on ne devient pas digne?
domtouch
   Posté le 16-05-2005 à 22:15:46   

le mot dignité n'est que l'expression d' une petite partie de la notion : respect de l'autre".
Tao
   Posté le 16-05-2005 à 22:20:53   

Je me demandais précisément si les deux choses étaient liées...