Sujet :

La bête immonde.

Tao
   Posté le 30-12-2006 à 21:07:15   

Le racisme, le colonialisme, la race supérieure…
Tout cela se cache sous les traits les plus sympathiques: philosophie, spiritualité…
Mais si vous creuser un peu dans certains de ces forums, vous découvrirez la bête immonde de la différence, de l'intolérance.
Je n'en citerai aucun, juste dire que parfois, philosophie se dit philosophia pour se mettre du bleu aux yeux, que bande se dit "cercle" affublé de l'extension grecque sophie "sagesse".
La bande des sages…
La bête immonde est autour de nous. Elle nous encercle, mais ne paraît pas dangereuse.
Au vieux bourrin que je deviens, elle est en effet bien inoffensive, décrivant des moulinets fats et puérils autour de ma personnalité.
Parfois, elle m'inquiète. Ses derniers soubresauts d'un autre âge, d'une autre dimensions sont si violents!
Mais elle est morte. Elle est presque morte. Elle ne peut que mourir. Elle va mourir.
Mais sachez qu'elle remue encore, et que d'un coup de queue, elle peut violer nos enfants.
natt
   Posté le 31-12-2006 à 02:23:41   

relax, les attaques n'ont que la valeur qu'on veut bien leur donner.
Tao
   Posté le 31-12-2006 à 07:31:14   

Il ne s'agit pas d'attaques en l'occurrence.
Dans notre site, j'aborde tous les sujets, Dieu, la mort, l'amitié, la femme présidente…
Pourquoi pas l'intolérance? Intolérance que je trouve plus que dangereuse, stupide et régressive.
Celle que je dénonce ici n'est pas celle qui rempli les journaux télévisés. Les jeunes crânes rasés affichent leurs orientations, et même s'ils sont dangereux, et condamnables, ils sont jeunes et j'ai l'espoir qu'ils grandissent et reviennent à une perspective plus juste de l'humanité.
Cet article fut inspiré par une autre sorte d'intolérants: les quadras s'entourant de p'tits jeunes à l'esprit friables, et de p'tits vieux à l'esprit poreux répandant leurs messages de haines habilement masqués derrière un semblant de respectabilité concédé par un passé d'enseignant en école privée, ou d'ancien militaire d'Algérie.
Alors je décris ma vision de leur existence. Je les dépeins tels que je les vois, en espérant permettre à d'autres de les voir tels qu'ils sont.
stikan
   Posté le 03-01-2007 à 15:38:24   

Il est sur qu'après ce que dit quarkenciel, on serait bien en peine de rajouter quelquechose. Cependant, je ne suis pas assez sage pour ne pas m'inquiéter de l'humanité, de ce que les bêtes immondes pourraient en faire, de sa mort et je partage l'inquiétude de Tao - peut-être suis-je même plus inquiet ne pensant pas que la bête soit presque morte.

Les bêtes immondes me semblent prospérer dans l'ignorance et dans l'aigreur, par quoi sont-elles élevées ?
Tao
   Posté le 03-01-2007 à 20:46:50   

Elles sont élevées par l'indifférence des uns, la suffisance des autres.
J'en suis à mes derniers combats car "l'intelligence" point en moi, la sagesse, et tutti quanti.
Mais il s'agit plus d'un abandon que d'une victoire, de ma part...
l_Ange
   Posté le 03-01-2007 à 21:33:52   

Tao a écrit :

Elles sont élevées par l'indifférence des uns, la suffisance des autres.
J'en suis à mes derniers combats car "l'intelligence" point en moi, la sagesse, et tutti quanti.
Mais il s'agit plus d'un abandon que d'une victoire, de ma part...


Il faut effectivement beaucoup de sagesse pour accepter de laisser tomber.
Je ne sais ce que dirait notre ami et sage La Roue mais, je suis certain qu'il serait d'accord avec ta décision.
Wawa
   Posté le 04-01-2007 à 03:27:01   

Lorsqu’une société entière accepte le thème des ‘’étrangers’’ qui causent tous les troubles, le mal a alors comme père et mère,
chacun de nous.
Lorsqu’une société entière s’engage de plus en plus dans le mal collectif, le chaos extérieur reflète notre agitation intérieure.
L’ombre en nous a grandi à une échelle collective.
Et malheureusement, lorsque cela se produit, il y a des victimes innocentes qui sont prisent dans la tourmente.

Nous avons tous des énergies obscures en nous, qui sont à l’œuvre,
et je crois sincèrement que cette prise de conscience, est la toute première étape vers l’illumination de l’ombre.
Ainsi, il n’y a pas véritablement de gens mauvais, mais plutôt des gens qui n’ont pas affronté leurs ombres.
Et je dirais que…
'' l’incertitude que nous ressentons en nous, est le prélude à la sagesse.''
Mais ceci est une vision wawarienne que vous n’est pas forcé de partager.
Tao
   Posté le 04-01-2007 à 06:25:27   

Les problèmes de santé de notre ami La Roue ne s'arrangent pas.

Je dirais pour répondre à vos avisés messages, que la sagesse ne peut être en ce cas qu'individuelle. Elle procure la paix de l'esprit, le détachement vis à vis des choses immuables ou réputées tel.
Mais il y a une part de résignation derrière l'acceptation...
l_Ange
   Posté le 04-01-2007 à 06:44:03   

Tao a écrit :

Les problèmes de santé de notre ami La Roue ne s'arrangent pas.

Je dirais pour répondre à vos avisés messages, que la sagesse ne peut être en ce cas qu'individuelle. Elle procure la paix de l'esprit, le détachement vis à vis des choses immuables ou réputées tel.
Mais il y a une part de résignation derrière l'acceptation...


Ta résignation répond jusqu'à un certain point à l'analyse de Quark: Personne ne peut obliger les gens à rester humains, à l'écoute les uns des autres, compréhensifs, paisibles, aimants, ouverts d'esprits : il y a des gens que la violence, la crasse, la vulgarité, la bêtise attirent et ce depuis que le monde est monde.

Nous ne pouvons changer les autres, mon ami.

PS:Dommage pour la santé de La Roue.
l_Ange
   Posté le 04-01-2007 à 06:48:57   

J'aime bien ton analyse Wawa. Particulièrement en ce qui concerne notre part d'ombre.
Tao
   Posté le 04-01-2007 à 20:12:43   

En fait, j'ai maintenant en face de moi les preuves que cette bête immonde est un conglomérat de drogués, (vous inquiétez pas les fumeurs occasionnels, ceux dont je parle sont shootés à mort du soir au matin et s'en vantent, abusant du petit pouvoir qu'ils peuvent avoir) pervers, bref.

Des rebuts de la société.

Mais pourquoi notre société produit des rebuts fiers de l'être?
stikan
   Posté le 04-01-2007 à 23:53:40   

Tao : Mais pourquoi notre société produit des rebuts fiers de l'être?

Rebuts, ils forment une micro-société de repli dans laquelle les valeurs ne sont pas les mêmes. Ces valeurs - imbéciles - y sont alors celles qu'ils ont choisies et qui leur permettent d'être quand même fiers de ce qu'ils peuvent être.
Ex : On vaut le coup si on bastonne du métèque à la sortie des stades.

S'il y a production de rebuts dans la société, c'est qu'elle a contruit des références sociales de valeurs qui "valent le coup" et donc d'autres qui ne le valent pas : la culture sociale nous indique ce qui est bien et ce qui est mal et donc désigne ceux qui sont biens et ceux qui ne le sont pas. Ce qui ne le sont pas peuvent réagir en se construisant leurs propre micro-société et échelle de valeur.
S'il n'y a pas de valeurs contruite, il n'y a pas de rebuts.
Wawa
   Posté le 06-01-2007 à 00:20:37   

Est-ce la situation que l'on vit qui a de l'importance
ou le regard que l'on pose sur elle ?
Dana
   Posté le 06-01-2007 à 01:16:38   

Stikan a écrit :

S'il n'y a pas de valeurs contruite, il n'y a pas de rebuts


Les sociétés se batissent justement sur des valeurs. Quand quelqu'un veut vanter les qualités d'une société ou civilisation ou religion il parle justement de ses valeurs qui en serait le socle et le garant. Non ?

Pour ce qui est de savoir si une valeur peut ne pas être construite, donc une non-valeur, là oui mais il faut la voir à échelle humaine et pas sociétale. Ou alors on voit grand. Enfin, il me semble...
Tao
   Posté le 06-01-2007 à 08:03:38   

Wawa a écrit :

Est-ce la situation que l'on vit qui a de l'importance
ou le regard que l'on pose sur elle ?


L'important (pour nous) est le regard que l'on pose sur elle. Mais c'est aussi la sensibilité que nous avons par rapport à elle. Notre proximité.
As-tu déjà constaté qu'une grippe était beaucoup plus forte suivant qu'elle touche ton voisin de palier ou toi-même?

Dana a écrit :

Les sociétés se batissent justement sur des valeurs. Quand quelqu'un veut vanter les qualités d'une société ou civilisation ou religion il parle justement de ses valeurs qui en serait le socle et le garant. Non ?

Pour ce qui est de savoir si une valeur peut ne pas être construite, donc une non-valeur, là oui mais il faut la voir à échelle humaine et pas sociétale. Ou alors on voit grand. Enfin, il me semble...


Une valeur construite, c'est une réponse à quelque chose, comme le bien répond au mal, la justice à l'injustice.
S'il n'y avait pas d'injustice, nous n'aurions jamais pensé à créer la justice.
Mais si nous n'avions pas créé la justice, l'injustice existerait-elle encore?
La vraie question est même:

La justice (pour prendre cet exemple) ne crée t'elle pas de plus grandes injustices encore?
Dana
   Posté le 06-01-2007 à 11:45:29   

Wawa a écrit :

Est-ce la situation que l'on vit qui a de l'importance
ou le regard que l'on pose sur elle ?


Il ne faudrait pas que le regard prenne le pas sur le vécu, mais comment se transformer si on n'analyse pas et ressent ce qu'on vit. J'aimerais pouvoir un jour cesser de me regarder ou serntir vivre. Bref de n'avoir rien à me reprocher.

Mais est-ce notre regard ou celui des autres, celui d'un autre ?
Dana
   Posté le 06-01-2007 à 14:36:00   

Tao a écrit :

Mais si nous n'avions pas créé la justice, l'injustice existerait-elle encore?
La vraie question est même:
La justice (pour prendre cet exemple) ne crée t'elle pas de plus grandes injustices encore?


Injustice donc existe-t-elle parce qu'il y a la justice ? Je pense que non. L'injustice est inhérente à la société.

La justice crée de plus grandes injustices ? Je ne sais pas mais en principe et dans l'absolu, non plus. A moins que l'on considère que la justice est un carcan et alors on decide de devenir hors la loi. Et on crée sa propre société avec ses codes et sa justice...

Mais qu'est-ce qu'une société idéale ? Est-ce une société où il n'y a pas de rebuts ?

Les fourmillères, les termitières et les ruches sont des sociétés idéales où tout le monde a sa place et son rôle. Ca roule et toune à merveille. Pas de justice, pas de loi écrite, pas de valeurs.

La société humaine ne connaît pas une telle harmonie, la naure humaine, les passions, l'égo, le goût du pouvoir, les crises d'adolescence etc... sont passés par là. Résultat : il faut une armada d'éducateurs, de juges, de lois et d'interdits pour réguler tout ça...

L'homme est le seul animal qui sait qu'il sait. Et bien c'est pas une réussite. Il sait et du coup, il agit et biensûr à contre courant.

La boucle est bouclée, le non-savoir, le non agir...
stikan
   Posté le 06-01-2007 à 15:38:59   

Dana a écrit :



La société humaine ne connaît pas une telle harmonie, la naure humaine, les passions, l'égo, le goût du pouvoir, les crises d'adolescence etc... sont passés par là. Résultat : il faut une armada d'éducateurs, de juges, de lois et d'interdits pour réguler tout ça...
L'homme est le seul animal qui sait qu'il sait. Et bien c'est pas une réussite. Il sait et du coup, il agit et biensûr à contre courant.


Je pense plutot que l'homme est le seul animal qui croit qu'il sait, tous les autres ne savent pas qu'ils savent.

C'est le seul qui croit que l'intelect doit être au coeur du fonctionnement de l'être, alors qu'il ne devrait être qu'un bon outil. Il a inventé le bien et le mal ensemble de même que la justice et l'injustice sont nés en même temps: Il a séparé les choses, depuis, dans une fuite en avant sans fin, il sépare encore par les valeurs et les armadas de lois et d'interdit qu'évoque Dana.

Mais en effet :

Dana a écrit :



La boucle est bouclée, le non-savoir, le non agir...

Wawa
   Posté le 07-01-2007 à 20:26:28   

Fort bonne introspection.
Plus nous devenons observateurs, plus cette quiddité
s’éveille en nous. C’est la matrice, le souffle créateur.
Le mécanisme de la Création qui interagit avec lui-même.
L'être qui veut s’exprimer en tant qu’observateur, en tant
que processus d’observation et en tant qu’observé.
En interagissant avec son propre moi, l’observateur crée
ainsi le processus d’observation qui lui-même crée le monde.
Ce monde dans lequel nous vivons.
Un monde certes pas parfait, mais qui nous fait progresser
pianissimo.
Mais...mais notre but est-il de comprendre intellectuellement
tout ceci, ou de le vivre?
De le vivre, ou d’être conscient de le vivre?
Tao
   Posté le 07-01-2007 à 20:59:27   

ou de vivre tout court?
Dana
   Posté le 15-01-2007 à 16:34:36   

Stikan a écrit :

Je pense plutot que l'homme est le seul animal qui croit qu'il sait, tous les autres ne savent pas qu'ils savent


Donc tous les autres ne savent pas qu'ils croient savoir. A moins qu'ils ne passent directement de l'état de celui qui ne sait pas qu'il croit savoir à celui qui sait qu'il ne sait rien.
Membre désinscrit
   Posté le 15-01-2007 à 18:37:33   

J"aime bien ce que tu dis là Jef.
Tao
   Posté le 15-01-2007 à 21:03:57   

Peux-tu développer, Carlos?
Membre désinscrit
   Posté le 15-01-2007 à 22:01:59   

Je sens dans ces propos quelque chose qui correspond à une envolée, certainement toute récente mais assurée. Une indépendance et une acceptation de la simplicité des choses odrinaires qui germent.
Une rationnalité qui ne se prive pas de voir le monde ordinaire pour ce qu'il est sans doute. Un monde extraordinaire.
stikan
   Posté le 16-01-2007 à 13:30:08   

Je suis complètement d’accord avec ce que dit quarkenciel, excepté l’origine des choses qui m'interroge encore - la première phrase :

quarkenciel a écrit :

s'il se crée ces notions de bien et de mal et de morale, c'est qu'il réalise que souvent il se comporte à la façon d'un INCONSCIENT : il tente de mettre des gardes fous à sa propre folie.
Si Adam et Eve ont eu "honte", .....


Définir la folie et donc la normalité n’est-ce pas le même type de processus que de définir le bien et donc le mal ?
La mise en place des gardes fous n’est-ce pas le début de la prédominance de l’intellect ?
Ensuite, le rapprochement avec Adam et Eve est très intéressant : n'est-ce pas à partir de là qu’ils ont perdu le paradis ?
Tao
   Posté le 16-01-2007 à 21:10:05   

ouch.

Vous mettez la barre très haut les deux!

Carlos.
Merci de développement. Le monde (le nôtre) est fatalement extraordinaire selon moi, puisqu'il est une anomalie. Alors accepter de vivre l'exception est souvent extrèmement compliqué, voire même insondable pour la plupart des esprits.
Les plus faibles vont donc créer un monde supplémentaire pour rendre normale l'anomalie.

Stikan.

La normalité est ce qui nous semble plat. Moyen. Le bien et le mal sont ce qui se situe au dessus, ou au dessous de la normalité.
Le paradis serait donc la normalité?
stikan
   Posté le 18-01-2007 à 21:24:41   

Tout ça est passionnant.... quand je pense qu'on est parti de la bête immonde pour en arriver là, je me dis qu'on pourrait partir de n'importe où.

Satan "Le diviseur" c'est vraiment interressant, on se dit que beaucoup de culture ont eu la même intuition : le problème de la séparation des choses.

Pour répondre à Tao, c'est aussi cela que je voulais dire en parlant de folie séparée de son opposé - a normalité (j'aurais peut-être du dire la non folie). La définition est une forme de séparation.
Pour Adam et Eve : La normalité n'etait pas le paradis : le paradis était avant la séparation.

Quarkenciel a mis quelques minutes a comprendre Dana, avouons-le : j'ai mis quelques jours !
Maintenant cela me fait penser à une fable de Tchouang tseu, l'éleveur de singes qui annonce qu'il va les nourrir avec 3 noix le matin et 4 le soir, comme ils sont en colère il les calme en proposant 4 noix le matin et 3 le soir. Tout revient au même.

Comme Tao et Wawa l'ont bien vu, pour ma part, je suis encore un peu trop coincé dans la théorie pour bien comprendre tout ce qu'il se passe ici. Mais avec de tels échanges ça va venir vite !

Bonne soirée !

Stikan
Skerath
   Posté le 19-01-2007 à 18:23:48   

L'animal vit pour survivre et perpétuer son espèce,
L'Homme lui a peut être une tendance, à vouloir se sentir exister.
C'est dans cette quète or survie, que l'homme teste vit et batit. Pensant construire et sécurisé l'avenir de sa progéniture. Il ne fait que complexifier, et étourdir ces questions que ont la vie et son but.
Bien et Mal.
Le bien est le façoneur du mal.
le mal est le matériau du bien.
L'un et l'autre son interdépendant.
L'important est il de comprendre, de savoir pour choisir la meilleur Voie? Ou bien l'important est il de vivre dans toute son humanité, de toute son humanité.
certains sont imbéciles, comme d'autres sont "intello". D'autres de pauvres gueux, et encore d'autres de riche exploiteur. L'un est affamé l'autre est affameur.
Bien, que celui qui veut comprendre ,comprenne.
Apprendre pour mieux comprendre, connaitre et maitriser?
L'un pourra être le professeur l'autre l'élève.
L'un pourra être le dictateur, l'autre le martyr?
L'un pourra se croire meilleur, l'autre honteux, de ne pas être à la hauteur.
Je pourrais continuer sans cesse.
le simple fait du savoir, ouvre une voie par chaque individu, à un déséquilibre potentiel?
Puisque je sais, alors puis je juger?
Cet homme n'est ps digne de mon savoir, et celui ci est stupide.
Cet Autre Homme est arrogant, il prétend connairte la vérité.
Alors je ne l'écouterai pas.
La bête immonde, je l'ai décelé.
De quel droit sommes nous alors meilleur que l'horreur.

Chaque chose qui se fait, connait son contraire.
Les opposés, sont liés.
Alors par le non agir, je ne crée pas le premice du mouvement.
Dans ce monde en perpétuel mouvement , mon esprit cherche la constance.
Mon corps suit le temps.
Il m'arrive de m'exprimer,
afin de temoigner de ce que je vis.
MAis je n'aurai pas la prétention de parler des autres, encore moins de les juger.
Tao
   Posté le 22-01-2007 à 10:15:30   

J'aime bien ta façon d'exprimer Skerath. Le non agir comme acte ne créant pas de contraire est une excellente approche.
Wawa
   Posté le 23-01-2007 à 16:28:40   

Vous venez de décrire la véritable façon de vivre l’immortalité au sein de la mortalité.
Ce qui est difficile, c'est de le mettre en pratique.
Dans la dualité, nous luttons pour résoudre nos problèmes, alors que le véritable problème est justement notre lutte.
Mais, la disparition de la dualité se fait progressivement, il faut donc
se dire que l’unité naîtra toute seule à son heure.

Tout ce qui compose la création paraît doté de son contraire. Toutefois, le Tout lui, peut-il avoir son contraire?
Skerath
   Posté le 23-01-2007 à 17:28:47   

je vous rappelerai en mathématique
le rapport du zero et de l'infini.

L'important n'est pas de comprendre ce qu'est la Voie.
Mais de vivre sur le chemin de la Voie.
me diriez vous, mais tout d'abord il faut comprendre.
Et je répondrais, non
tout d'abord il faut faire le vide.
se détacher des choses, materiels, humaines et de soi-meme.
Avoir l'esprit vide.
Reconnaitre son corps dans le temps impartit.
la est la source probable de la contradiction.
Le Moi, résultant du non agir.
Par la recherche de l'effacement du Moi dans l'action.
Tao
   Posté le 23-01-2007 à 18:37:45   

Je sais pas trop. Je pense qu'il faut savoir avant de comprendre.
C'est lorsque la compréhension est réelle que nous agissons par le non agir.
Du moins il me semble...
Skerath
   Posté le 23-01-2007 à 18:43:37   

hihihihihihi
se detacher, faire le vide.
revenir à l'ignorance primitive.
voir avec les yeux d'un enfant.
quelle naïveté.
et pourtant , pour ma part.
C'est ainsi que je le vis.
Sans prétendre l'acquérir, puisque la Voie est juste une Voie
Dana
   Posté le 23-01-2007 à 20:37:21   

Skerath : Que c'est-il passé entre ta vision actuelle "avec les yeux d'un enfant" et l'époque où tu étais effectivement un enfant ?
Skerath
   Posté le 23-01-2007 à 20:55:56   

J'aimerai que tu reformules ta question.
Je ne cerne pas bien ce que tu veux savoir,
De plus, d'un naturel pudique, je parle très peu de moi
si ce n'est en privé ou en discret.
Il est, bien entendu, que ce que je vis aujourd'hui à de grands liens avec mon passé.
mais peut être que je me trompe de sujet.
C'est pour ça , que je te demande humblement de reformuler.

En message privé, ou en lieu discret ^^
Chaleureusement Ske
Skerath
   Posté le 23-01-2007 à 21:06:46   

MAis ce que je peux dire.
C'est que tout vient de ma passion pour la stratégie.
Au début il fallait gagner les conflits.
Mais ce jeu, si ennuyant m'a inciter a chercher plus dur.
::gagner la paix
quand je parle ou j'ecris,
je relève toutes les failles que moi meme exploitait chez mes adversaires.
Je ne vous cacherai pas qu'après "L 'art de la guerre de Sun Tzu"
Lao Tzeu m'a ouvert la Voie.
Car j'y ai trouvé, non pas l'invincibilité, ou bien l'immortalité.
mais bien la paix, sans faille
Dana
   Posté le 24-01-2007 à 13:46:26   

Je posais la question par rapport à ceci :


Citation :

L'important n'est pas de comprendre ce qu'est la Voie.
Mais de vivre sur le chemin de la Voie.
me diriez vous, mais tout d'abord il faut comprendre.
Et je répondrais, non



Or il a bien fallu que tu comprennes ce qu'était la voie entre ces deux états parfaits primitifs (l'état innocent de l'enfance) que tu cites. L'un offert par la naissance et l'autre acquis par tes propres forces ?

En réalité ma question venait de ce que je ne comprennais pas pourquoi tu disait "il ne faut pas comprendre". Je ne voulais pas de détail précis sur ta vie...

Ps : Je trouve aussi chez moi les failles que j'exploite ou regrette chez les autres. J'aimerais aussi les combler mais que de choses à faire... et que chantiers ouverts en même temps... Mais c'est beau et le coeur y est !
Skerath
   Posté le 24-01-2007 à 16:06:25   

C'est peut être jouer sur les mots.
Mais il ne s'agit pas de comprendre au sens strict.
mais bien de vivre sans chercher.
Peut être est ce s'ouvrir?
C'est une quète sans enigme et sans procedure.
Un jour j'ai ouvert un livre par curiosité.
Sans volonté de trouver.
il est vrais que ça m'a éclairé.
Sans prétendre à l'acquis.
Sans l'arrogance de l'érudition
Je me suis retrouvé
l'âme de l'enfant, n'étant qu'une image.
Comme tout ces mots n'étant qu'illusion.
Touché par la grâce du Sage.
Confronté à la dictature de l'action
L'équilibre dans le mouvement
La constance dans le courant.
Est ce cela mon inspiration?
Dana
   Posté le 25-01-2007 à 09:22:13   

Skerath a écrit :

C'est une quète sans enigme et sans procedure.


Oui, c'est joliment dit. Je suis d'accord et me retrouve dans ce que tu dis.

Mais n'ayant pas l'art d'écrire, j'aime à lire (sur le Tao pourtant invisible et insaisissabl) les écrits des autres qui parfois sont des sages et qui trouvent des mots qui font écho en moi.
Vicky
   Posté le 25-01-2007 à 20:48:19   

j'aime bien lire les écrits des autres car souvent moi aussi bien d'accord avec ce qu'ils écrivent et je me reconnais :-) moi non plus suis pas douée pour l'art d'écrire comme eux :-)
Wawa
   Posté le 25-01-2007 à 21:34:30   

Allons Vicky et Dana, que de modestie...
vos écrits son exquis.